USA : Un palier supérieur dans l’Horreur, une nouvelle technique barbare pour exécuter les condamnés

Les Américains, qui n’en sont pas à leur première innovation dans l’échelle de l’horreur, ont encore heurté la conscience humaine avec une l’exécution barbare d’un condamné à mort. Ils ont testé hier jeudi 25 janvier la mort par inhalation d’azote, une première mondiale dont l’Humanité se serait bien passée. La lente agonie de Kenneth Eugene Smith n’a laissé personne indifférent. Pendant une trentaine de minutes il a lutté contre la mort, complètement asphyxié mais totalement conscient. Insoutenable…

Les faits se sont déroulés dans l’Etat d’Alabama. L’ONU s’est insurgée contre technique d’exécution assimilée à la «torture». L’exécution de Kenneth Smith, définitivement condamné en 1996 pour le meurtre d’une dame commandité par son mari, est la première de l’année aux USA. A noter que l’an dernier 24 peines capitales ont été appliquées mais toutes par injection létale. C’est la première fois que ce gaz très décrié est utilisé et c’est la première fois depuis plus de 40 ans qu’un nouveau mode d’exécution est pratiqué aux Etats-Unis.

Une injection létale avait été tentée le 17 novembre 2022 mais au dernier moment l’opération avait été suspendue, Kenneth Eugene était resté attaché durant plusieurs heures mais on n’avait pas pu lui poser les perfusions intraveineuses pour lui injecter la dose mortelle. Le temps légal s’étant écoulé les autorités n’avaient eu d’autre choix que d’annuler l’exécution.

A noter que l’Alabama est l’un des trois Etats américains légalisant l’exécution par inhalation d’azote, laquelle cause le décès par hypoxie (raréfaction d’oxygène). Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme (HCDH) est monté au front le 16 janvier 2024 pour pointer l’usage d’un «mode d’exécution inédit et non testé, l’hypoxie à l’azote». Cela «pourrait constituer de la torture ou d’autres traitements cruels ou dégradants au regard du droit international», a souligné une porte-parole du Haut-Commissariat, demandant un report de l’exécution.

Autre détail sordide : le protocole d’exécution par hypoxie à l’azote de l’Alabama n’a prévu aucun sédatif, alors que l’Association américaine vétérinaire (AVMA) demande d’en administrer aux animaux euthanasiés avec la même technique pour leur éviter d’atroces souffrances, a souligné la porte-parole. Donc on le fait pour les animaux mais pas pour l’être humains. Etrange Amérique…

On a également appris que tous les recours et demandes de sursis de Kenneth Eugene Smith, 58 ans, ont été refusés, même par la Cour suprême. Devant la plus haute juridiction du pays l’Etat d’Alabama a osé plaider que l’hypoxie à l’azote est «peut-être le mode d’exécution le plus humain jamais inventé».

«Les autorités d’Alabama ont raté trois exécutions de suite en 2022, dont celle de M. Smith», a commenté le directeur exécutif de l’observatoire spécialisé Death Penalty Information Center (DPIC). «Elles se sentent peut-être plus à l’aise en passant à un mode d’exécution complètement différent, même s’il est complètement expérimental et n’a jamais été testé», a-t-il ajouté.

«Je suis encore traumatisé par la dernière fois», avait dit en décembre dernier Kenneth Eugene Smith dans un entretien avec la radio publique NPR, reconnaissant qu’il est «absolument terrifié» à l’idée d’expérimenter une autre tentative d’exécution. Sa fin atroce prouve qu’il avait raison d’être terrifié par les autorités. Elles sont vraiment capables de tout au pays de l’oncle Sam.

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!