La Fondation Friedrich Ebert (FES) vient de publier aujourd’hui jeudi 3 août 2023 une étude sur la jeunesse en Tunisie qui offre un aperçu de la situation des jeunes au pays. Elle se base sur l’analyse des données provenant d’une enquête menée auprès de 1000 jeunes hommes et femmes issus de différentes régions.
L’étude explore plusieurs domaines qui intéressent les jeunes tout en consacrant un volet à la situation économique des jeunes à travers des éléments d’analyse et des enseignements précieux quant à la condition juvénile «réelle» et quant à la manière dont les jeunes évaluent et jugent cette condition.
Les jeunes, pourvoyeurs économique des familles
La moitié des jeunes qui travaillent (51%) affirment qu’ils n’apportent aucun soutien financier à leurs parents contre près de 40% qui le font, soit de manière régulière, soit de manière irrégulière, indique l’enquête de la FES.
Les hommes, traditionnellement investis du rôle de pourvoyeur économique du groupe familial sont, semble-t-il, largement plus nombreux à le faire, avec un taux de 47% contre 30% pour les femmes, révèlent les données de l’étude.
En outre, les plus âgés – entre 26 et 30 ans – parmi les jeunes qui travaillent, sont plus sollicités à cette fin avec un taux d’ensemble de 53%. Si l’on reste globalement ici sur cette représentation traditionnelle du rôle de l’homme dont les responsabilités économiques au sein de la famille ne peuvent que s’affirmer avec l’âge, il n’est pas inintéressant de noter que les jeunes femmes ne sont plus complètement exonérées, assure l’étude de la fondation allemande.
77% des jeunes n’auront pas le droit à la pension de retraite
D’un autre côté et dans l’enquête qui souligne que l’informalité domine les rapports de travail, on assure que la précarité de l’emploi est approchée par plusieurs indicateurs, dont le fait de continuer ou non de recevoir son salaire en cas de maladie. Les chiffres sont à ce propos assez similaires : seul un quart (24%) des jeunes employés, affirment continuer de recevoir un salaire en cas de maladie.
Les mêmes taux ont été également presque enregistrés en ce qui concerne le deuxième indicateur, celui des cotisations sociales pour la retraite : 23% seulement des jeunes qui travaillent affirment qu’ils auront droit à une pension de retraite. Et ce taux chute à 4% chez les jeunes travailleurs des milieux défavorisés.
L’étude de la FES révèle, dans ce même contexte, qu’en moyenne, l’accès à une couverture des soins médicaux se situe, lui aussi, au même niveau et ne concerne que près d’un quart des jeunes. Il est plus important lorsqu’il s’agit des plus jeunes, âgés entre 16 et 20 ans, du fait que ces derniers sont probablement encore dépendants de la couverture sociale de leurs parents (46%).
Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
Commentaires