Economie

82% des jeunes ruraux sont privés d’argent quelle qu’en soit l’origine (Enquête)

82% des jeunes ruraux sont privés d’argent quelle qu’en soit l’origine (Enquête)

82% des jeunes ruraux en Tunisie se plaignent de ne pas disposer d’argent quelle qu’en soit l’origine (argent gagné par le travail ou donné par la famille). La privation d’argent est très importante aussi chez les jeunes des milieux défavorisés (86%) et est globalement de 68% chez les jeunes tunisiens (16-30 ans), c’est ce que révèle une étude sur les jeunes en Tunisie, publiée par la Fondation Friedrich Ebert (FES) et qui s’est basée sur une enquête menée auprès de 1000 jeunes issus de différentes régions.

Le manque d’argent, dont se plaignent les jeunes, se traduit par une faible intégration au système bancaire. À peine un jeune sur cinq (21%) a un compte bancaire ou postal et moins qu’un jeune sur dix dispose d’une carte bancaire (9 %).

Evaluation du degré de satisfaction personnelle de sa propre vie

Ce taux est très faible parmi les jeunes âgés entre 16 et 20 ans (4%) et est estimé en ce qui concerne les ruraux à 5%. Le degré de satisfaction personnelle de sa propre vie est en moyenne autour de cinq points sur dix (précisément 5,2). Sans surprise, ce degré est en deçà de la moyenne chez les jeunes ruraux (4,7) et dans les catégories sociales défavorisées, estime l’étude de la FES.

Comme on peut s’y attendre aussi, lorsqu’il est demandé aux jeunes de se comparer aux autres, ceux-ci refusent d’assumer une attitude de «frustrés», soit en affirmant qu’ils ne prêtent pas attention à la différence entre leur situation et celle d’autrui, soit en assurant qu’ils se considèrent chanceux lorsqu’ils se comparent aux autres, précise l’étude.

Au fait, les chiffres sont parlants : un premier tiers des répondants assume le statut de «frustré» ou estime avoir manqué de chance. Un deuxième tiers, soit 36%, a le sentiment d’être chanceux ou privilégié et il est intéressant de voir que près du tiers aussi, soit 27%, se déclare «indifférents».

Indicateurs éloquents

D’après l’enquête de la FES, le jugement que se font les jeunes de leur propre situation est à mettre en relation avec leur perception de leurs droits en tant que citoyens et de la manière dont ils perçoivent le respect de l’égalité en droit entre citoyens dans la société tunisienne.

Or, si les jeunes sont plutôt d’accord, avec une valeur de 5,6 sur 10, avec l’assertion selon laquelle ils se considèrent comme des citoyens à part entière, ils sont davantage d’accord (6,3 sur 10) sur le fait que les individus n’ont pas les mêmes droits dans la société tunisienne. Les habitants des petites villes sont visiblement les plus critiques, avec une valeur de 6,8, conclut l’étude.

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