Imed Ben Hlima [AUDIO] : « Il y a des ingérences politiques dans le comité anti-corruption»

L’avocat, par ailleurs activiste politique Imed Ben Hlima a déclaré à Tunisienumerique que le Comité National de Lutte contre la Corruption « est provisoire » et qu’il a été créé bien avant la Constitution de 2014 en vertu du décret-loi n°120 en novembre 2011.

« Après la promulgation de la Constitution, une instance constitutionnelle de lutte contre la corruption et la bonne gouvernance aurait dû voir le jour et ce retard est en raison des conflits politiques », a-t-il expliqué.

En effet, Monsieur Ben Hlima a estimé que ce retard est « prémédité » pour harceler et faire pression sur tous les comités et autorités provisoires.

« Le fait que le chef du gouvernement ait le pouvoir de désigner le chef de la comité de lutte contre la corruption, et dans le cadre de la configuration politique actuelle, nuit à l’indépendance de cet organe », a-t-il ajouté.

Il a également indiqué que la ceinture politique de Mechichi est capable aujourd’hui de changer le chef d’un comité après 9 mois de sa nomination pour pratiquer la corruption en toute impunité, citant comme exemple les conditions du limogeage de l’ancien chef de l’INLUCC, Chaouki Tabib par le chef du gouvernement à l’époque Elyes Fakhfekh, car ce dernier a examiné un affaire de corruption dont laquelle Elyes est impliqué.

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