Economie

Fini les subventions généralisées en Algérie…, prochainement la Tunisie?

Fini les subventions généralisées en Algérie…, prochainement la Tunisie?

C’est la fin de l’Etat-providence en Algérie. Les autorités, manifestement, ont décidé de mettre à profit la manne pétrolière pour engager les réformes qu’elles rechignaient à faire depuis des décennies. La fin de la généralisation des subventions est un des tournants majeurs pour assainir l’économie, la diversifier et préparer l’avenir, c’est-à-dire l’après pétrole. Et il y a urgence quand on voit que partout dans  le monde – surtout en Occident – on file droit vers les énergies renouvelables pour soulager la planète.

Mercredi 17 novembre 2021 est une date à retenir. En effet les députés algériens ont sifflé la fin de ce dispositif qui mettait à la portée de tous les produits de base tels que l’huile, le pain ou le lait. Les autorités s’engagent toutefois à na pas lâcher les plus démunis, il leur sera proposé un mécanisme ciblé, rapporte TV5 Monde.

Le gouvernement n’entend nullement renoncer” aux aides d’État, affirme le Premier ministre algérien, Aïmene Benabderrahmane, en réponse aux réactions outrées des citoyens et de certains députés. Pour 2022, pas moins de “17 milliards de dollars” seront décaissés pour les nécessiteux, a indiqué le chef du gouvernement. Une sacrée économie pour les caisses publiques tout de même, quand on sait qu'”entre 30 et 41 milliards de dollars” sont grillés par les subventions généralisées. Un système généreux qui brasse très large : électricité, eau, gaz, essence, sans parler des aides au logement, de la gratuité de l’éducation et des soins médicaux…

L’Algérie a décidé de changer de braquet, la fourmi installe ses quartiers après les excès de la cigale. Une politique économique dictée par la raison et que le FMI a appelé de ses voeux pas plus tard que début octobre 2021. L’institution internationale avait invité Alger à “recalibrer” sa stratégie économique et à entreprendre des “réformes structurelles” profondes. Bon, l’Algérie n’est pas obligée de l’écouter parce qu’elle ne lui doit rien, ou très peu, mais voilà : le président de la République, Abdelmajid Tebboune, ne peut plus continuer à refiler aux générations futures la patate chaude de la restructuration de l’économie.

Quid maintenant du voisin et frère, la Tunisie ? Ici aussi les subventions publiques pèsent lourd et le FMI se tue à dire qu’il faut mettre le holà. Tous les gouvernements de l’après-Révolution ont fait mine de s’attaquer à cet os dur, avant de battre en retraite. Mais peut-être que les Tunisiens ont maintenant atteint leurs limites en la matière et ne peuvent plus se défausser. On le saura très vite avec la Loi de Finances 2022…

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