Politique

Le 25 juillet les députés, le 13 décembre la Constitution, le 31 décembre Bhiri… à qui le tour?

Le 25 juillet les députés, le 13 décembre la Constitution, le 31 décembre Bhiri… à qui le tour?

C’est la question qui doit agiter les islamistes en ce moment. La Tunisie a fini l’année 2021 sur les genoux, politiquement et économiquement. Certains de ceux qui l’ont mis dans cet état ont fini l’année entre les mains des infirmiers, d’autres ont commencé 2022 entre entre les mains de la justice. Ce n’est que justice disent la grande majorité des citoyens. Mais ce n’est que le début des ennuis du mouvement Ennahdha en cette année archi chargée…

Le dernier a avoir été cueilli, provoquant stupeur et tremblements dans les rangs d’Ennahdha, c’est leur dirigeant et ancien ministre de la Justice Noureddine Bhiri. Sa disgrâce a été brutale et cruelle, dans la matinée du 31 décembre 2021, alors que tout le monde avait les yeux rivés sur le poulet, le gâteau et autres réjouissances du Nouvel an. L’effet de surprise a été total et a permis aux policiers qui l’ont arrêté de sécuriser leur repli vers un lieu qui reste inconnu à ce jour. Comme la surprise fut totale le 13 décembre 2021 quand le chef de l’Etat a tapé alors que ses adversaires lui fignolaient un boucan d’enfer pour le 17 décembre…

On avait dit ici même que le président de la République, Kais Saied, avait épargné le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) pour une seule raison : Ne pas déclencher un confit avec des juges dont il aura besoin pour s’occuper des nombreux dossiers qui attendent. L’interpellation de Bhiri et Fathi Baldi le démontre. A ajouter à celles qui viendront, car selon toute logique si les affaires déballées par le ministre de l’Intérieur sont aussi graves qu’il le dit, on n’en est qu’au début d’un vaste et long coup de filet…

Kais Saied avait promis qu’il débarrassera le pays de ses fossoyeurs, il devra tenir sa promesse pour préserver une crédibilité qui s’est un peu étiolée, grignotée par l’impatience de ses électeurs. Mais encore faut-il que toutes les procédures judiciaires soient faites dans les règles de l’art pour ne pas prêter le flanc à des critiques, en Tunisie et ailleurs où on est très regardé. Car rappelons-le à ceux qui ont des oeillères, aux plus radicaux parmi les soutiens de Kais Saied : Les accusés, quels que soient leurs crimes, ont aussi des droits. C’est ainsi que doit se comporter une démocratie, et pas autrement…

2022 sera une année éminemment politique, économique mais aussi judiciaire. Les procès vont pleuvoir comme jamais. C’est à ce prix que la Tunisie sera guérie des tourments post-14 janvier 2012 que lui ont infligés des pseudos révolutionnaires qui courent toujours. Le bateau Tunisie va tanguer, secouer, il faudra tenir et attendre que l’orage judiciaire passe. Après ça il y aura toujours les mêmes déboires politiques, économiques et sociaux, lesquels vont traîner en longueur. Les citoyens ont intérêt à avoir le coeur bien accroché…

 

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut