On a beaucoup vu et entendu le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, avant et peu après la grève du 16 juin 2022. Et depuis plus rien ou pas grand chose. Le leader de la centrale syndicale se fait très discret en ce moment, un silence électoral avant l’heure, qu’il s’est imposé lui-même bien avant que la loi le fasse…
Étrange disparition. Il a fallu se tourner vers le ministre des Affaires sociales, Malek Zahi, pour avoir des nouvelles du leader de la centrale syndicale. Le ministre a commencé par balayer tous les bruits autour des tensions entre l’UGTT (Union générale tunisienne du travail) et le gouvernement. Zahi a même fait une confidence, ce vendredi 22 juillet sur une radio privée : Taboubi a rencontré récemment des ministres pour évoquer plusieurs dossiers sociaux…
C’est donc ça : l’UGTT aurait donc décidé de changer de braquet en se cantonnant, pour l’instant, dans un cadre social. Ce qui contraste avec sa consoeur, l’UTT (Union des travailleurs de Tunisie), qui clame publiquement son ralliement au camp du chef de l’Etat, Kais Saied et appelle ouvertement à dire ‘Oui’ ce 25 juillet…
On est très loin de la configuration du mois dernier, quand Taboubi criait haut et fort son intention de proposer une autre Constitution face à celle de Saied, un texte qui serait validé par un référendum rival. Tout ça a fait pschitt. L’UGTT a même donné des gages au président de la République en promettant de ne pas jouer au trouble-fête lors du référendum. Ce qui a peut-être valu à Taboubi un échange d’amabilités avec Saied à Alger le 5 juillet 2022. C’est la dernière fois qu’on a vu le secrétaire général de l’UGTT…
De là à dire que la centrale syndicale s’est résolu à réduire sa voilure politique il n’y a qu’un pas… que nous ne franchirons pas.
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