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Côte d’Ivoire : L’exposé du ministre explique pourquoi les Ivoiriens sont les plus chanceux en Afrique de l’Ouest

Côte d’Ivoire : L’exposé du ministre explique pourquoi les Ivoiriens sont les plus chanceux en Afrique de l’Ouest

La Côte d’Ivoire, première économie de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine), coche presque toutes les cases : Un champion de la croissance dans la durée grâce à un secteur agricole florissant, une cote très haute sur le marché financier international, la confiance des bailleurs, un endettement extérieur maîtrisé plus de grandes perspectives grâce au gros potentiel des hydrocarbures. C’est tout ça et d’autres choses qui ont valu à Abidjan le relèvement par l’agence Moody’s de la notation de crédit, au même niveau que le Brésil et le Vietnam. Le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, a été auditionné le 26 mars 2024 par les membres de la Commission des Affaires économiques et financières (CAEF) du Parlement. Le brillant exposé qu’il a fait explique pourquoi les Ivoiriens sont les plus heureux en Afrique de l’Ouest, d’après le World Happiness Report 2024.

Le programme national d’endettement et la gestion de la dette publique défendus par le ministre devant les députés a été validé, à l’unanimité, par la Commission. Ce texte fondé sur un arsenal juridique très solide est composé de 62 articles classés dans 7 chapitres. «Le présent projet de loi (…) vise à permettre à l’Etat de : satisfaire ses besoins de financement et ses obligations de paiement à moindre coût en tenant compte des limites imposées par les seuils d’endettement fixés dans le document de stratégie de la dette ; limiter les risques liés à l’instabilité des marchés financiers et à la soutenabilité des finances publiques ; faire de la politique d’endettement un véritable outil de développement», a déclaré Adama Coulibaly.

A ceux qui s’alarment du surendettement de la Côte d’Ivoire et de la mauvaise gestion de sa dette le ministre a présenté les standards régionaux et internationaux en la matière pour apporter la démonstration que la dette ivoirienne est tout à fait soutenable. «Quand on regarde la Côte d’Ivoire aujourd’hui, nos pays comparateurs sont des pays comme l’Afrique du Sud, le Kenya, le Botswana. Ce qui veut dire que nous sommes sortis de la situation dans laquelle nous étions pour nous comparer aux meilleurs, aux grands pays au niveau du continent africain», a-t-il argué.

Il a ajouté que la dette de la Côte d’Ivoire est à 58% du PIB national et que le seuil fixé dans les 8 pays de l’UEMOA est de 70%. Coulibaly a indiqué que les 25 000 milliards de FCFA présentés comme la dette actuelle du pays doivent être étalonnés sur la richesse nationale (PIB). «Avec 8000 milliards de FCFA de dette en 2011, la richesse nationale était de 12 000 milliards de FCFA. Quand on fait le ratio, on se trouve à un taux de 69% d’endettement ; et 51% de la population, soit plus de la moitié, était pauvre. (…) En revanche, si les 25000 milliards de FCFA de dette évoqués aujourd’hui sont rapportés à la richesse qui a été créée, le ratio est beaucoup plus faible en termes d’endettement. En 2017, on est passé à 49% de pauvres, et aujourd’hui nous sommes à 39%. Ce qui veut dire que tout ce qui a été fait a visé l’amélioration des conditions de vie des populations», a expliqué le ministre.    

Pour lui la capacité du pays à honorer les échéances de remboursement de ses prêts ne fait l’objet d’aucun doute. Il a rappelé que depuis 2012 Abidjan est sur les rails définis avec le FMI, qui visite fréquemment le pays. Il a ajouté que le FMI et la Banque mondiale passent à la loupe tous les indicateurs macroéconomiques et donnent des avis tranchés sur la soutenabilité de la dette…

«Ils ont toujours dit que notre dette est soutenable. Ce qui veut dire que la Côte d’Ivoire ne présente pas de risque de non-paiement de sa dette. En plus, la dernière notation financière qui a été faite par Moody’s nous met au même niveau que l’Afrique du Sud, le Maroc, le Brésil. Cela dit, la Côte d’Ivoire est vue comme un pays déjà émergent», a dit fièrement le ministre. 

Au sujet de l’investissement, un des principaux moteurs de l’économie, il a déclaré ceci : «75% des investissements viennent du secteur privé. (…) 19 000 milliards ont été fait comme investissements en Côte d’Ivoire dans tous les secteurs. En ce qui concerne l’orientation des investissements dans le domaine de l’éducation, 43 700 salles de classe ont été construites entre 2012 et 2023. Le nombre de lycées et collèges a doublé entre 2011 et 2022. Aujourd’hui, on a près de 500 lycées et collèges, alors qu’en 2011 on était à 242. Le taux de scolarisation est aujourd’hui à 94%, comparé à 72% auparavant. Dans le domaine de la santé, dans les villages, 75% de la population se trouve à moins de 5km d’un centre de santé, alors que cet accès était de 66% en 2012. Cela veut dire que des hôpitaux et centres de santé ont été construits partout sur le territoire. Dans le domaine de l’eau potable la couverture aujourd’hui est de 90% contre 78% en 2012. Le taux de couverture en électricité aujourd’hui est de 86%, alors qu’il était de 33% en 2011».

 

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