L’Algérie a officiellement pris fait et cause pour le Qatar, pris dans la tempête de l’organisation de la Coupe du Monde. Alger s’en prend aux campagnes de boycott qui fusent un peu partout en Occident, au motif que le richissime émirat piétine les droits humains et les libertés individuelles.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a défendu Doha contre les attaques qui montent crescendo en Europe, surtout en France et en Allemagne, à moins d’un mois du Mondial 2022. Le chef de l’État algérien est d’avis que «cette édition restera gravée dans l’histoire du football, car le Qatar surprendra le monde par son niveau d’organisation dans tous les domaines»…
«L’Algérie exprime son soutien total et continu à l’État du Qatar et dénonce les campagnes suspectes qui lui portent atteinte», a dit Tebboune à l’agence de presse officielle qatarie ce lundi 31 octobre, reprise par TSA.
Rappelons qu’Éric Cantona, une ancienne star de l’équipe de France et Manchester United, avait confié au Daily Mail il y a déjà quelques mois qu’il ne suivrait même pas les matchs de la Coupe du Monde. Depuis les maires de grandes villes françaises s’agitent, avec des appels publics au boycott. Sans parler de l’ancien président français François Hollande qui milite ouvertement pour que son successeur, Emmanuel Macron, boude la fête mondiale du football.
Alger voit les choses autrement et les assume, comme il assume ses choix diplomatiques et économiques au nom de ses intérêts supérieurs, au risque de froisser ses alliés occidentaux. D’ailleurs ce même lundi, la veille de la célébration du 68ème anniversaire du déclenchement de la Guerre de libération nationale, Tebboune a tour à tour pris la défense du Qatar et signifié au monde que l’Algérie veut sa place dans le concert des nations, une place à part, singulière, sous le sceau du non-alignement sur les positions occidentales.
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