Dans son bulletin de la conjoncture relatif au 3e trimestre, le Forum Ibn Khaldoun pour le développement (FIKD) a souligné qu’une certaine détente est observée, durant les trois premiers trimestre de l’année en cours, au niveau du solde courant de la balance des paiements et de l’équilibre du budget de l’Etat ainsi que quelques signes d’amélioration au niveau de l’évolution des déclarations d’investissement dans le secteur des industries manufacturières. Mais cela ne doit pas occulter la persistance de certaines difficultés.
Au niveau de la croissance, le FIKD a noté qu’elle s’inscrit sur un sentier faible qui s’explique certes par des facteurs conjoncturels, internes et externes, mais aussi par des facteurs structurels dont notamment la baisse de la croissance potentielle résultant du niveau faible de l’investissement et l’érosion de la classe moyenne en relation avec de l’augmentation excessive et continue du coût de la vie et la baisse du pouvoir d’achat.
Pour 2024, l’enjeu majeur pour l’année 2024 et les années à venir demeure toujours la stimulation de l’investissement, principal moteur de la croissance et des créations d’emplois.
“Ceci requiert la mise en œuvre de grandes réformes dont notamment celle de l’administration, la restructuration des entreprises publiques et l’amélioration du climat politique et social pour rétablir la confiance et favoriser l’anticipation et améliorer l’attractivité du pays”, souligne le FIKD.
Au niveau de l’emploi, l’augmentation du taux de chômage dont le niveau dépasse déjà celui de certains pays voisins dans le sud de la méditerranée, notamment parmi les jeunes et les diplômés du supérieur.
Le FIKD a souligné que les difficultés de mobilisation des ressources extérieures de financement risquent de poser de sérieux problèmes au niveau de l’équilibre de la balance des paiements et du budget de l’Etat et au niveau du remboursement de la dette extérieur, surtout que la détente observée au niveau du budget de l’Etat et de la balance des paiements a plutôt un caractère temporaire.
“Le budget de l’Etat a connu une amélioration temporaire puisque l’équilibre du Budget du budget pour l’ensemble de l’année 2023 a nécessité l’adoption d’une Loi des Finances Rectificative”, rappelle le think tank.
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