Après une série de sept semaines de baisse, les contrats à terme du transfert de titre facilité (Title Transfer Facility – TTF) néerlandais, considérés comme la référence européenne de gaz, ont légèrement augmenté de 2,2% pour se situer juste au-dessus de 30 euros du mégawattheure.
Selon les experts, cela peut indiquer que le gaz européen a atteint son niveau le plus bas pour le moment.
Hausse des températures et des stocks
Cette baisse des prix s’explique en partie par une hausse des températures dans la région, ce qui réduit la demande de gaz pour le chauffage, principal poste de consommation de gaz pour les particuliers.
De plus, les niveaux de stockage en Europe sont actuellement très élevés, proches des records pour cette période de l’année. Cela est dû aux importations massives de gaz naturel liquéfié, notamment en provenance des États-Unis, qui ont permis à l’Europe de constituer des réserves importantes après la crise énergétique provoquée par la guerre en Ukraine et la fermeture des approvisionnements russes.
L’Union européenne a récemment lancé un appel d’offres international pour des achats groupés de gaz afin de prévenir une situation similaire à celle de l’été 2022, où la demande s’était brusquement accrue, entraînant une flambée des prix.
Le marché reste tendu
Cette manœuvre permettrait à la région de reconstituer ses stocks avant l’hiver prochain et de réduire sa dépendance à la Russie.
Cependant, les spécialistes avertissent que le marché reste tendu et expose toujours l’Europe à des risques de chocs de la demande. En cas de fortes chaleurs ou de sécheresse importante, la production d’électricité à partir de sources telles que l’hydroélectricité ou les centrales nucléaires pourrait être affectée, ce qui augmenterait la demande de gaz pour compenser.
Par conséquent, bien que les prix aient baissé, il pourrait encore y avoir des défis à relever pour satisfaire la demande énergétique dans la région.
Réduction des revenus du gaz naturel
Il est à noter aussi que le gaz britannique a atteint son prix le plus bas depuis juin 2021, tandis qu’aux États-Unis, le prix du gaz a chuté de plus de 43 % depuis le début de l’année 2023.
Bien que ce soit une bonne nouvelle pour la sécurité énergétique de l’Europe, les experts avertissent que le marché reste volatil et qu’une augmentation soudaine de la demande pourrait entraîner une nouvelle hausse des prix.
La baisse des prix a entraîné une réduction des revenus du gaz naturel, le ministère russe des Finances faisant état d’une baisse de plus de 40 % des revenus du gaz naturel au cours des deux premiers mois de 2023 par rapport à l’année précédente.
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