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France : L’imam tunisien n’est pas près de revoir ses 2 femmes et 11 enfants, le Tribunal administratif verrouille

France : L’imam tunisien n’est pas près de revoir ses 2 femmes et 11 enfants, le Tribunal administratif verrouille

L’imam tunisien Mahjoub Mahjoubi, l’un des premiers à avoir été frappé par la nouvelle Loi sur l’immigration, n’est pas près de remettre les pieds en France. Le Tribunal administratif de Paris a entériné l’expulsion de l’imam vers la Tunisie, ordonnée par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin le 22 février dernier pour “appels à la haine” L’imam Mahjoub Mahjoubi avait introduit un recours pour contester la décision du ministre, en faisant valoir un référé-liberté…

Dans son verdict le Tribunal administratif indique qu’il est tenu de “concilier les exigences de la protection de la sûreté de l’Etat et de la sécurité publique avec la liberté fondamentale que constitue le droit à mener une vie familiale normale“. Le texte dit que “les comportements” de l’imam sont “des actes de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de l’Etat, soit des actes de provocation explicite et délibérée à la discrimination ou à la haine contre une personne déterminée ou un groupe de personnes“.

Pourtant son avocat, Me Samir Hamroun, avait mis le paquet dans un document de 30 pages mettant en avant le fait que l’imam avait une vie bien établie en France, avec une grande famille – 11 enfants issus de deux mariages. L’avocat a argué que l’expulsion est une mesure disproportionnée au regard des faits reprochés à l’imam. La juridiction a balayé tout cet argumentaire.

Rappelons que Mahjoub Mahjoubi a été expulsé du pays en un temps record – moins de 12 heures après son arrestation – parallèlement à une enquête préliminaire pour apologie du terrorisme. L’homme a fait l’objet de plusieurs signalements de la part de la préfecture du Gard. Et d’après les autorités certains des prêches de l’homme de religion “remettent en cause les principes de la République“.

Les autorités mettent en relief les discours dans lesquels il qualifie les “drapeaux tricolores” de “drapeaux sataniques” qui n’ont “aucune valeur auprès d’Allah“. On lui reproche aussi ses sorties sur le statut des femmes dans la société et sur les Juifs, qu’ils auraient désignés comme un “peuple ennemi“. Des accusations suffisamment graves pour que Darmanin demande au préfet du Gard de supprimer le permis de séjour du religieux…

Mais ce dernier n’en a pas terminé avec les autorités pour autant, dès l’annonce du rejet de son recours l’avocat de l’imam a fait savoir sur BFMTV qu’il a fait un appel pour obtenir la cassation de la décision du tribunal. Il y a très peu de chances qu’il ait gain de cause au rythme où vont les choses.

 

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