Quand on vous disait que le Gabon n’est pas le Niger. Après les opérations mains propres qui ont suivi le coup d’Etat du 30 août dernier, un nettoyage unanimement salué par les Gabonais et qui a conduit à l’arrestation de l’ex-Première dame Sylvia Valentin Bongo, le général Brice Oligui Nguema pose d’autres jalons qui rassureront la communauté internationale. Le pays file droit vers des élections générales, en août 2025, pour tourner définitivement la page Bongo (55 ans de règne sans partage pour Omar Bongo Ondimba et son fils Ali). L’annonce a été faite ce lundi 13 novembre…
Le nouvel homme fort du Gabon avait promis 2 ans de transition, manifestement il sera au rendez-vous. Reste à fixer les échéances précises. Ce calendrier “indicatif” devra être avalisé par une Conférence nationale en avril prochain.
“Août 2025 : élections et fin de la transition“, a déclaré en direct à la télévision d’État Gabon Première le porte-parole de la junte militaire. Il a ensuite dévoilé un “chronogramme officiel de la transition (…) adopté en Conseil des ministres“, mais qui reste “indicatif“. La Conférence nationale, à laquelle “toutes les forces vives de la Nation” sont conviées, gravera les élections sur le marbre.
Si les promesses sont tenues ce petit Etat d’Afrique centrale qui regorge de richesses (pétrole, manganèse, or, fer, métaux rares…) sera bien mieux loti que les pays d’Afrique de l’Ouest frappés eux aussi par des putschs militaires. Le Niger s’enfonce et ne voit pas le bout du tunnel, quant au Mali il est pris en otage par les faux bonds du colonel Assimi Goïta qui a repoussé pour la énième fois les élections. Et la dégradation de la situation sécuritaire au nord lui donne encore plus de prétextes pour confisquer le pouvoir.
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