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Guerre de Garza : ” la communauté internationale à échoué à assurer ses responsabilités juridiques et morale ” selon l émir du qatar au sommet arabe

Guerre de Garza : ” la communauté internationale à échoué à assurer ses responsabilités juridiques et morale ” selon l émir du qatar au sommet arabe

Au début, j’adresse mes remerciements pour les efforts bénis du Royaume frère d’Arabie saoudite, dirigé par le Gardien des deux saintes mosquées, et de Son Altesse le prince Mohammed bin Salman, prince héritier et Premier ministre, pour ce sommet, qui intervient à un moment crucial de l’histoire de notre région.

Notre sommet se tient aujourd’hui alors que nos frères palestiniens de la bande de Gaza subissent les atrocités de la machine de guerre israélienne que nul être humain ne peut supporter. La communauté internationale a échoué à assumer ses responsabilités juridiques et morales, à prendre les mesures nécessaires pour mettre fin aux crimes de guerre et aux massacres commis au nom de la légitime défense et à mettre un terme à cette guerre d’agression.

Alors que nos cœurs se brisent de douleur devant les scènes de massacres massifs d’enfants, de femmes et de personnes âgées, ainsi que devant les souffrances humaines, nous nous demandons jusqu’à quand la communauté internationale va[1]t-elle continuer à traiter Israël comme s’il était au-dessus du droit international, et jusqu’à quand encore va-t-il être autorisé à bafouer toutes les lois internationales dans sa guerre brutale et sans fin contre la population indigène du pays ?

Ce qui se passe à Gaza constitue un danger à tous les niveaux. Il existe des précédents enregistrés même au niveau des guerres d’agression. Comment les bombardements d’hôpitaux sont-ils devenus une chose normale ? Un fait d’abord nié, et les victimes accusés, ensuite justifié par l’existence de tunnels en dessous, pour devenir enfin un fait qui n’a plus besoin d’être justifié, une fois que les sentiments se sont émoussés et que les yeux se sont habitués à être témoins de tragédies. Ce sont des faits sans précédent. Nous avons constaté, au cours de cette guerre ou avant, pendant le siège de Gaza, une augmentation notable des niveaux d’immunité de certains pays qui prétendent protéger le droit international et l’ordre mondial. Nous avons vu que leur immunité face aux scènes d’assassinat aveugle de civils palestiniens, qu’il s’agisse d’enfants ou de femmes, ainsi que le bombardement d’hôpitaux et d’abris, ne les touchait plus, et que leur niveau d’immunité atteignait le point de voir les corps d’innocents dévorés par des chiens, et que ces pays ne faisaient rien. Gloire à Dieu, la force de l’immunité n’est que contre nos frères palestiniens.

Le système international échoue avant de nous duper lorsqu’il se permet de les justifier. Qui aurait imaginé que les hôpitaux seraient ouvertement bombardés au XXIème siècle, que des familles entières seraient rayées des registres par les bombardements aveugles de quartiers résidentiels et de camps de réfugiés, et qu’un peuple entier serait déplacé de force selon des plans déplorés et rejetés pour les déplacer, au vu et au su du monde ? Cela est accompagné de déclarations racistes flagrantes de la part des dirigeants israéliens et qui ne sont pas dénoncées par les dirigeants de leurs pays alliés.

L’État du Qatar reste fidèle à sa position historique en faveur de la détermination du peuple palestinien frère et de sa juste cause. Nous continuons, avec nos partenaires de la région et la communauté internationale, à fournir l’aide humanitaire et à œuvrer pour accélérer son acheminement vers ceux qui en ont besoin, malgré l’obstination israélienne qui continue d’entraver cette aide. À cet égard, nous appelons à l’ouverture permanente de passages humanitaires sûrs pour acheminer l’aide aux personnes touchées et affligées sans aucun obstacle ni condition. Nous rejetons catégoriquement le recours à l’arbitraire dans la fourniture de l’aide humanitaire et la menace de la bombarder comme moyen de pression et de chantage politique. Et nous soulignons la nécessité que cette aide atteigne toutes les régions de la bande de Gaza. C’est la foi la plus faible et la moindre des choses que nous puissions tous faire.

Nous continuons également à soutenir tous les efforts diplomatiques régionaux et internationaux pour réduire l’escalade, mettre fin aux effusions de sang et protéger les civils, notamment en déployant des efforts de médiation humanitaire pour libérer les otages. Nous espérons parvenir à une trêve humanitaire dans un avenir proche afin d’éviter à la bande de Gaza l’aggravation de la catastrophe humanitaire qui s’est abattue sur elle. Nous réaffirmons notre position ferme consistant à condamner toutes les formes de ciblage des civils, quelle que soit leur origine ethnique, religieuse ou nationale. Nous condamnons également dans les termes les plus fermes le ciblage des établissements de santé et d’enseignement, ciblage justifié par des allégations non prouvées. Dans ce contexte, nous exigeons que les Nations Unies envoient des équipes internationales pour enquêter immédiatement sur les allégations et les affirmations israéliennes utilisées pour justifier le bombardement des hôpitaux. Et ce, même si rien ne peut justifier un tel crime.

Messieurs, Vous connaissez tous la position de nos peuples et ce qu’ils ressentent face à ce qui se passe, et il n’est pas nécessaire de s’étendre sur ce sujet. Les divergences sur telle ou telle question ne doivent pas justifier un désaccord quant à une position ferme à l’égard des crimes de guerre en cours à Gaza, ni nous contenter des condamnations et des dénonciations. Nous devons plutôt prendre des mesures dissuasives pour mettre fin aux crimes de guerre en cours et qui montrent aussi le poids des pays islamiques. La poursuite par Israël de son agression et de ses crimes de génocide avec une telle imprudence nuit non seulement à la sécurité nationale arabe et islamique, mais également à la sécurité nationale de nos pays.

En conclusion, nous soulignons que la seule solution durable à cette question est celle qui établit les fondements de la justice conformément aux résolutions de la légitimité internationale et à l’Initiative de paix arabe. C’est C’est la solution réclamée par la communauté internationale, et à laquelle nous adhérons parce que nous croyons dans le droit du peuple palestinien à jouir du bien, de la prospérité et du droit à l’autodétermination dans son État indépendant. Et parce que nous pensons que les plans israéliens d’après la guerre criminelle sont une répétition de ses politiques coloniales qui ont contrecarré toutes les initiatives de paix, voire tous les accords, et ont conduit à toutes ces crises. La base est qu’il refuse de reconnaître les droits du peuple palestinien et ne pense qu’aux arrangements de sécurité tout en poursuivant la mentalité et les pratiques colonialistes à l’égard des peuples autochtones. L’échec de la communauté internationale à obliger Israël à mettre un terme aux crimes en cours lors de notre réunion est une autorisation pour poursuivre cette approche désastreuse.

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