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HISTORIQUE : Après son ministre le président chinois va chez Biden, les carottes sont cuites pour Poutine

HISTORIQUE : Après son ministre le président chinois va chez Biden, les carottes sont cuites pour Poutine

Qui l’eut cru il y a à peine quelques mois : le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, sur le sol américain ce jeudi 26 octobre – il y restera jusqu’à samedi – et en novembre prochain la visite du président Xi Jinping. La Chine, on le sait, n’a pas beaucoup d’appétit pour les visites officielles et d’Etat en Europe, et encore moins aux USA, le grand rival devant l’Eternel. Ce sont plutôt les Occidentaux qui défilaient à Pékin, leur plus gros marché. Mais ça c’était avant qu’Européens et Américains fassent front pour contrer les Chinois, accusés de truquer les échanges commerciaux. Pékin souffre terriblement du tour de vis occidental couplé à une crise interne dont il ne voit pas la fin. Alors Jinping agite le drapeau blanc

Ça va vite et fort entre les USA et la Chine

Cela a commencé avec l’annonce retentissante d’un grand Sommet avec les protégés des USA, la Corée du Sud et le Japon, terrorisés par l’ogre chinois et son vassal, la Corée du Nord. Et maintenant ces déplacements au sommet de l’Etat chinois. Le président américain Joe Biden ne boudera pas son plaisir face à ce qui sera assurément une éclatante victoire politique et diplomatique à quelques mois de la présidentielle américaine.

Le président chinois a dit ce mercredi 25 octobre que la Chine est disposée à collaborer avec les USA si les deux géants décidaient sérieusement de solder leurs querelles et oeuvraient de concert pour faire face aux défis mondiaux, ont rapporté les médias officiels chinois…

Si Washington et Pékin parviennent à s’accorder sur la “bonne” méthode pour agir ensemble ce sera très bénéfique pour le monde, a mentionné Jinping dans une missive adressée au Comité national sur les relations entre les USA et la Chine, domicilié à New York.

Le président chinois milite pour un partenariat stable basé sur le “respect mutuel“, “la coexistence pacifique” et “une coopération gagnant-gagnant“, rapporte l’agence Reuters. A noter que Jinping se rendra à San Francisco, en Californie, dans le cadre du Sommet de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (Apec). Une rencontre avec Joe Biden que les objectifs du monde entier guettent…

Rappelons qu’à chacune de ses dernières sorties le président américain tirait sur son homologue chinois, qu’il a même qualifié publiquement de “dictateur“, sans parler des autres remarques acerbes sur le déclin de la Chine. Mais comme le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken avait ravalé sa fierté pour aller jusqu’à Pékin, Jinping devra le faire pour se rendre sur les terres de Biden.

Ça ne sent pas bon pour Moscou

J’en connais un qui n’appréciera pas du tout cette visite que la planète entière épie : le président russe, Vladimir Poutine. Ce voyage aux USA il en rêve mais sa guerre insensée en Ukraine lui a définitivement fermé la porte et toutes les autres derrière. La Chine est la seule amie qui lui reste, à part la Corée du Nord et d’autres Etats infréquentables qui sont incapables de soulager les souffrances que lui imposent les sanctions internationales…

Le maître du Kremlin est contraint de renoncer à toutes les grandes rencontres internationales depuis qu’il a la Cour pénale internationale aux trousses pour ses crimes de guerre. Même les grands-messes des BRICS chez ses amis il ne peut plus y aller. Dernièrement on l’a vu à Pékin, mais il était un invité parmi d’autres au Forum des Nouvelles routes de la soie. Il était presque dans l’anonymat, à part quelques amabilités et plaisanteries qu’il a échangées avec Jinping devant les caméras pour tromper son monde.

Au final Poutine n’a ramené aucune annonce concrète dans ses valises en dépit d’une méga concession : 70 millions de tonnes de blé, d’une valeur de 25 milliards de dollars. Donc la Russie va nourrir la Chine… pour rien. Par ailleurs Gazprom a informé dernièrement que le projet de gazoduc avec la Chine n’avance pas d’un iota. Donc Poutine est allé à Pékin pour rien.

Le voyage historique du président chinois chez Biden est une très mauvaise nouvelle de plus pour Moscou. Cela fait des mois que le président russe harcèle Jinping pour l’aider à finir sa guerre dont il ne voit pas le bout. Pékin, jusqu’ici, s’y refuse, craignant surtout les foudres américaines…

Il est évident que la Maison Blanche posera comme condition du rapprochement avec la Chine l’engagement ferme qu’aucune arme ne passera chez Poutine. Ça sent sacrément le roussi pour le flamboyant maître du Kremlin… Enfin, flamboyant, ça c’était avant le 24 février 2022

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