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Immigration au Canada : Une journaliste déballe les horreurs soigneusement planquées

Immigration au Canada : Une journaliste déballe les horreurs soigneusement planquées

Le Canada est le champion du monde toutes catégories de l’immigration, une stratégie assumée publiquement et dont le pays se donne les moyens. Une politique décomplexée qui fait des émules en France, en Allemagne et plus récemment en Australie. Mais il y a l’envers du décor que tous ces pays se gardent bien d’ébruiter. Une chroniqueuse du “Toronto Star” l’a fait…

Elle met en garde contre les mirages de l’eldorado canadien qui attire chaque année des centaines de milliers de migrants. Ce qui attend la plupart de ces candidats à l’immigration ce sont des emplois sous-qualifiés avec des salaires très faibles.

La bonne nouvelle est que vous serez nombreux à trouver un emploi. Certains d’entre vous seront même bien payés. Mais d’autres verront leurs rêves de stabilité et de confort sérieusement remis en question”, a averti Shree Paradkar, qui fut journaliste en Inde et à Singapour.

C’est aussi ça le Canada, un pays dont la population vieillit et qui n’a pas d’autre choix que d’ouvrir ses portes à la main-d’œuvre étrangère. La journaliste admet que le Canada est certes traditionnellement une terre d’accueil mais cet appel d’air se fait avant tout au nom des intérêts du pays et “non pas la majorité des immigrés, qui seront orientés vers des emplois peu qualifiés et souvent temporaires, mais ceux qui sont au sommet”.

La politique d’immigration actuelle n’est que la continuation de l’exploitation des ouvriers dans les Amériques, assène la chroniqueuse. “Lorsque les tentatives des colons européens pour asservir les populations autochtones ont échoué pour diverses raisons, des travailleurs sous contrat sont arrivés dans les années 1600 pour s’occuper de vastes terres que les premiers colons avaient obtenues, achetées ou volées”, dit-elle.

Quand l’esclavage fut aboli deux cents après par la Grande-Bretagne, dans la majorité de ses colonies, l’Amérique du Nord fit face à sa toute première pénurie de main-d’œuvre, rappelle la journaliste. Émergea l’idée de faire venir d’autres travailleurs démunis des colonies britanniques. L’immigration des temps modernes est née. Et c’est exactement ce que fait le Canada actuellement, sous d’autres formes.

Shree Paradkar rappelle les droits économiques rabotés. “Le travail temporaire dans le cadre d’emplois précaires rend les travailleurs vulnérables à des conditions de travail abusives”, rapporte Courrier international ce mardi 25 avril. En Ontario 60% des postes vacants dévolus aux migrants ne requièrent tout au plus qu’un diplôme d’études secondaires, certains emplois n’exigent même pas un an d’expérience professionnelle.

La chroniqueuse pointe les politiques sociales “radines” adoptées par cette province, au détriment de l’éducation et des soins de santé, “en plus de ne pas construire assez de logements abordables dans les zones résidentielles”…

En tant que nation, nous devons prendre les mesures qui s’imposent pour mieux accueillir ces nouveaux arrivants ou bien être honnêtes et leur dire : ‘Bienvenue, immigrants ! Bienvenue dans votre nouvelle vie d’épreuves à tous les niveaux !’” conclut-elle.

Une alerte et un diagnostic sans fard suffisamment puissants pour dissuader les nombreux candidats à l’émigration ? De toute évidence non…

 

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