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France : Darmanin assume le cynisme absolu sur les étrangers et mouille Macron

France : Darmanin assume le cynisme absolu sur les étrangers et mouille Macron

Un coup à gauche et un coup à droite, vers l’extrême s’il le faut. Le coup à gauche c’est l’affaire du ministre de l’Economie, Bruno Le Maire (pourtant il est issu des rangs de la droite, les Républicains), avec ses chèques pour les plus faibles ; et le coup à droite c’est le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui le donne (lui aussi est un transfuge de la droite). Comme ça la machine du président Emmanuel Macron tient sur ses deux jambes, entre les deux camps. Pour combien de temps encore ? Nul ne le sait. Ce qui est certain c’est que Darmanain est vite retombé sur ses pieds après le recadrage public suite à sa dernière saillie sur les délinquants étrangers

Darmanin brise les chaînes posées par Borne

Ligoté par la Première ministre Elisabeth Borne après le tollé provoqué par le projet de loi sur l’immigration, le ministre de l’Intérieur est ressorti du bois ce mercredi 3 novembre pour exposer ses premières “pistes de réflexion“. Ça tient à un seul objectif : Atteindre le chiffre de 100% cette année dans les expulsions d’étrangers en situation irrégulière…

Darmanin n’était pas peu fier d’annoncer ceci dans la salle des Quatre colonnes de l’Assemblée nationale, devant la presse : “Je tiens à dire que nous sommes à 20% d’expulsions supplémentaires cette année, par rapport à l’année dernière, alors que nous sommes au mois de novembre“. “Alors ce n’est évidemment pas parfait mais nous avons des relations franches avec ces pays et je suis certain que nous pouvons atteindre les 100% demandés par le président de la République“, a-t-il ajouté.

Donc une information de taille : Ce n’est pas lui qui s’acharne sur les clandestins c’est le chef de l’Etat qui l’exige. Darmanin dit surtout ça pour ceux de son propre camp qui critiquent sa dérive droitière alors que la majorité présidentielle, baptisée Renaissance, est censée évoluer au centre. On verra ce qu’en pense François Bayrou, le patron du MoDem, un des piliers du camp présidentiel.

Ce dont la France a besoin et les autres…

Darmanin veut avoir les coudées franches pour faire la pluie et le beau temps. Par exemple dans l’édition du journal Le Monde de ce mercredi il assume, avec le ministre du Travail Olivier Dussopt, une nouvelle trouvaille dans son projet de loi sur l’immigration : Un titre de séjour spécial pour les travailleurs irréguliers s’activant dans des segments où la main d’oeuvre manque cruellement. Ah, on y vient. C’est du reste ce qu’avait défendu publiquement le président de la Commission des lois à l’Assemblée, Sacha Houlié (Renaissance).

Un texte en “concertation” mais en même temps “le plus ferme” possible”… Le moins qu’on puisse dire est que Darmanin tangue, entre le souci de donner des gages à une société qui se droitise de plus en plus et la crainte de frapper l’économie française. Ce dont il est certain c’est qu'”il faut une intégration par le travail (…) et mettre fin au travail au noir. Il faut une immigration pragmatique, réviser la liste des métiers en tension (…) car des domaines ont des besoins“.

Puis le ministre de l’Intérieur ressort son vieux poncif : “Mettre en place un examen de français obligatoire“. Rappelons qu’il l’avait dégainé en juillet 2022 devant les députés. L’affaire en était restée là…

Retour à la fermeté : “Nous ne devons pas accepter que quelqu’un reste dans notre pays s’il n’en respecte pas les règles“, a asséné Darmanin, qui s’engage à “demander à tous les agents (…) d’exécuter toutes les OQTF [obligation de quitter le territoire français] en cours“. “S’il n’y avait pas de problème d’immigration en France, il n’y aurait plus de ‘Front national’ (l’ex-Rassemblement national, NDLR)“, a conclu le ministre. Rendez-vous au prochain épisode.

 

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