Ces problèmes le Premier ministre britannique Rishi Sunak ne les connait pas, ni de près ni de loin. Normal me direz-vous pour un ancien banquier d’affaires qui plus est marié à la femme la plus riche du pays, plus riche que le roi d’Angleterre. Mais Sunak devra trouver des solutions aux problèmes criants de la santé publique s’il veut conserver ses minces chances de gagner les élections de 2024 (tous les sondages donnent perdant le Parti conservateur). Le 5 février 2024 The Academy of medical sciences faisait était de la situation catastrophique de la santé des enfants. La résurgence des “maladies des pays pauvres” s’ajoute aux tourments du gouvernement…
Scorbut, gale, rachitisme… Des fléaux dont les sujets de Charles III n’ont pas entendu parler depuis l’ère victorienne (sous le règne de Victoria, 1837-1901). Ces maladies essaiment de nouveau à cause de la paupérisation des populations au point que de plus en plus de Britanniques n’arrivent plus à manger convenablement. Le Royaume-Uni paye cher la crise mondiale et la sortie de l’Union européenne (Brexit), que leur avaient vendu l’ancien Premier ministre Boris Johnson et Nigel Farage. Tous les deux ont disparu laissant les citoyens se débattre dans les affres du Brexit
En 2022 les hôpitaux ont recensé 423 admissions pour rachitisme, un mal provoqué par une carence de vitamine D du fait d’une sous-exposition à la lumière du soleil. 188 personnes ont été hospitalisées pour cause de scorbut, une maladie due à une consommation insuffisante de fruits et légumes frais, riches en vitamine C.
Globalement le nombre d’hospitalisations annuelles pour malnutrition a été multiplié par 4 en 12 ans, quelque 10 000 présentement. Par ailleurs le nombre de cas de gale est monté à 3 pour 100 000 habitants, soit le double de la moyenne saisonnière sur 5 ans. C’est pire dans le nord de l’Angleterre avec deux fois plus d’infections.
Le diagnostic de l’ancienne présidente du Royal College of General Practitioners (RCGP), le docteur Clare Gerada, est sans appel : le Royaume-Uni risque de «revenir à l’ère victorienne». A l’époque 60% des enfants londoniens étaient frappés de rachitisme du fait du brouillard qui stoppait les rayons UV. «Nous n’avons pas assez d’infirmières pour répondre aux besoins croissants», se plaint Georgina Mayes, de l’Institute of Health Visiting…
Il est vrai que le tableau du National Health Service (NHS) est terrible : Une main-d’œuvre qui a baissé de 40% depuis 2015 et des internes qui râlent fréquemment à cause de leurs conditions de travail.
En principe la santé publique britannique distribue gratuitement des compléments vitaminiques aux petits depuis le début des années 2000. Sauf que les précieuses vitamines souvent n’arrivent pas jusqu’aux enfants qui en ont le plus besoin. Et que dire de la mauvaise réputation dont souffre la médecine. De plus en plus de Britanniques remettent en cause l’efficacité des vaccins depuis la crise du Coronavirus. En 2018 une enquête disait que 93% des citoyens croyaient au pouvoir des vaccins pour leurs enfants. Ils sont 72% actuellement, selon une étude de la London School of Hygiene and Tropical Medicine.
Et le mal gagne encore du terrain. En janvier dernier l’agence de sécurité sanitaire publique a déclenché une alerte nationale à Birmingham après la découverte de plus de 50 cas de rougeole. Seuls 80% des enfants soignés avaient été vaccinés avant leurs 4 ans alors que l’objectif national est de 95%.
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