La cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, a un méga plan pour endiguer les flots incessants de migrants qui déferlent sur les côtes européennes : Un investissement conséquent en Afrique pour la développer et y fixer les populations et une politique d’accueil volontariste des travailleurs étrangers, même si elle est dictée par le déclin démographique en Italie. En attendant Meloni devra se dépatouiller avec ce coup d’arrêt de la plus haute Cour d’appel du pays…
Les unités sécuritaires italiennes n’ont plus le droit de renvoyer les migrants en mer vers la Libye. La Cour de cassation a déclaré la chose illégale. Les associations caritatives et les groupes de défense des droits humains, qui avaient saisi la juridiction au début du mois, jubilent. Cette fois le gouvernement d’extrême droite bute sur un écueil insurmontable et devra changer de braquet.
Par ailleurs la Cour de cassation a confirmé la condamnation du capitaine de l’Asso 28. Rappelons que le propriétaire de ce remorqueur italien avait en 2018 porté secours à 101 migrants en perdition en Méditerranée avant de les acheminer vers la Libye. Le capitaine a écopé d’un an de prison pour les délits d’abandon de mineurs ou de personnes en situation d’incapacité physique, de débarquement arbitraire et d’abandon d’être humains.
“Il existe désormais un précédent judiciaire qui confirme ce que nous disons depuis des années : La Libye n’est pas un pays sûr“, s’est réjoui le groupe de sauvetage de migrants Mediterranea Saving Humans. Désormais les migrants ne peuvent plus être conduits de force dans des pays où ils courent le risque d’être molestés, et la Libye est en pole position pour les traitements dégradants, des faits documentés. Le droit humanitaire international a parlé, les autorités italiennes devront s’y plier…
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