Economie

Jihad Azour clôt le débat sur les BRICS : Tunis passera sur le gril du FMI… et ça fera mal

Jihad Azour clôt le débat sur les BRICS : Tunis passera sur le gril du FMI… et ça fera mal

Après la sortie fracassante du chef de l’Etat, Kais Saied, le 6 avril à Monastir beaucoup en ont tiré la conclusion – un peu hâtivement – que le FMI c’est terminé et que l’avenir s’écrit désormais avec les BRICS. Une croyance ferme que rien n’étaye rationnellement : ni la conjoncture mondiale, ni les liaisons entre la Tunisie et ces pays, ni ce que les autorités tunisiennes font en ce moment même au FMI, à Washington. Jihad Azour, directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI, clôt définitivement le débat ce vendredi 14 avril…

Il a déclaré, devant la presse, que le chantier des réformes soumis par le gouvernement tunisien lui ouvrira les cordons de la bourse. Il a ajouté que le projet posé sur la table est la résultante des expériences passées mais également d’une approche prospective de la trajectoire du pays.

Le programme de réformes a pris en compte les expériences de la dernière décennie et des échanges fructueux sur plus de douze mois. Le saut de la Tunisie vers le développement exige un périmètre d’investissement plus large et un secteur privé plus volumineux. Cela passera par une plus grande efficience des entreprises publiques. Il faut absolument alléger le poids du secteur public sur les finances du pays au détriment du secteur privé“, a ajouté Jihad Azour.

Au sujet des subventions, un autre sujet épineux, il a confié que la batterie de mesures concoctées par le gouvernement tunisien permettra d’orienter la compensation vers les nécessiteux.

Par ailleurs il a parlé de l’urgence de la réforme fiscale pour faire valoir le principe d’équité…

Bref, pour faire court : le FMI reste, jusqu’à la preuve du contraire, l’alpha et l’oméga. Les entreprises publiques devront passer par la case restructuration – privatisation aussi ? – et les subventions telles qu’on les connait sont vouées à une disparition certaine, quoi qu’en dise l’UGTT. Ça c’est la réalité, tout le reste n’est que conjectures et supputations… jusqu’à la preuve du contraire.

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