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La tempête de la Commission de Venise est passée, on fait profil bas devant les USA

La tempête de la Commission de Venise est passée, on fait profil bas devant les USA

Les Américains s’énervent quand ça ne va pas dans le sens qu’ils veulent et des décisions radicales peuvent être prises en conséquence, ils ne font pas dans la dentelle comme nos amis européens. Alors quand l’administration américaine mandate la chargée d’affaires à l’Ambassade des Etats-Unis en Tunisie, Natasha Franceschi, pour aller farfouiller à l’ISIE (Instance supérieure indépendante pour les élections) on peut difficilement lui barrer la route. Le président de l’ISIE, Farouk Bouasker, s’est prêté à cet exercice de haute voltige ce vendredi 17 juin…

Le communiqué émis suite à la descente de Natasha Franceschi indique que l’ISIE a joué la transparence sur sa composition et sur ce qu’elle a mis en orbite pour que le référendum du 25 juillet 2022 se passe dans les meilleures conditions, en Tunisie comme à l’étranger. Le texte insiste sur le fait que tout est mis en oeuvre our que l’instance continue de fonctionner dans le total respect des principes qui ont présidé à sa création : L’indépendance, l’intégrité et la transparence.

L’ISIE s’engage à rester à la disposition des composantes de la société civile et à remettre des accréditations à tous les journalistes et observateurs qui désirent couvrir le référendum…

Manifestement Natasha Franceschi a aimé ce qu’elle a vu et entendu, en tout cas c’est ce que dit le communiqué. Et si elle a aimé c’est un très bon point pour la Tunisie et qui va très vite faire le tour des autres partenaires de la Tunisie. D’ailleurs Farouk Bouasker l’a bien compris et a commencé son offensive de charme depuis hier

Cette affaire est de la plus haute importance car les soupçons et bruits entourant la disgrâce de l’ISIE de Nabil Baffoun ont été l’un des sujets phares de la charge de la Commission de Venise contre les projets du chef de l’Etat, Kais Saied. Ce dernier a eu une réaction épidermique, d’une violence symbolique inouïe que personne ne s’explique, aussi bien ici qu’à l’étranger. Manifestement la tempête est passée et il semble que la voix de la raison reprenne ses droits…

Peut-être que l’exécutif tunisien a fini par comprendre que l’invective et les diatribes ne servent à rien, à part grossir encore un peu plus le doute, le soupçon. Peut-être que Kais Saied a décidé de jouer la pédagogie et la transparence, mille fois plus porteuses que l’attaque, surtout quand on prétend que tout est fait dans les règles de l’art et qu’il n’y a aucun cadavre dans les placards. Je dis bien peut-être parce qu’on n’a pas entendu publiquement le président de la République depuis le 1er juin 2022. Donc attendons de voir comment il va réapparaître avant de tirer des conclusions sur ce nouveau virage communicationnel.

 

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