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L’Algérie confirme son statut de puissance émergente : Après la Russie et la Chine cap sur Washington

L’Algérie confirme son statut de puissance émergente : Après la Russie et la Chine cap sur Washington

Quand on vous disait que l’Algérie est en train de s’imposer comme un géant de la diplomatie avec lequel il faudra compter, pour les grands dossiers de l’Afrique et bien au-delà. Après le périple du président Abdelmadjid Tebboune en Russie puis en Chine où il a décroché un méga investissement de 36 milliards de dollars cap sur les USA. Les actes posés par Alger ces derniers mois auraient pu faire penser qu’il a résolument basculé du côté des BRICS et fait une croix sur l’Occident. Que nenni. Tebboune ne renonce à rien, il ne se refuse rien. Certes ça coince un peu avec le partenaire historique, la France, mais les bisbilles politiques et diplomatiques n’ont en rien impacté le business. La visite en grande pompe du chef de la diplomatie algérienne, Ahmed Attaf, à Washington apporte la preuve qu’Alger est devenu un ténor de la realpolitik, du pragmatisme au nom des intérêts suprêmes de la nation.

Ahmed Attaf est depuis mardi 8 août dans la capitale fédérale américaine où il a conversé hier jeudi avec de «hauts responsables» du Conseil de sécurité nationale. Le communiqué émis par le ministère algérien des Affaires étrangères indique qu’il a rencontré le coordinateur du Conseil de sécurité nationale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à la Maison Blanche, Brett McGurk…

Les deux hommes ont mis sur la table l’actualité au Moyen-Orient, la cause palestinienne et la crise en Libye. Au sujet des dossiers chauds en Afrique subsaharienne, notamment le putsch au Niger et le péril sécuritaire dans les pays du Sahel, le ministre algérien a pris langue avec le secrétaire d’État adjoint, Derek Choli, qui sera prochainement secrétaire adjoint à la Défense. La même source précise que les parties ont mis le curseur sur la résolution pacifique de la crise au Niger, une position défendue par Alger depuis le coup d’Etat du 26 juillet dernier.

On a également appris qu’Ahmed Attaf a eu un entretien avec le président du groupe parlementaire américain d’amitié avec l’Algérie, le sénateur Troy Edwin Nehls. «Les deux parties ont passé en revue l’évolution des relations algéro-américaines et les perspectives de renforcement du rythme de la coopération bilatérale dans divers domaines grâce à la contribution du groupe de députés américains, démocrates et républicains, à la promotion du partenariat entre les deux pays», a précisé le ministère des Affaires étrangères…

Dans ce sens «une feuille de route a également été convenue, comprenant de nombreuses étapes visant à renforcer le rapprochement et à mettre en lumière l’importance du partenariat stratégique entre l’Algérie et les États-Unis d’Amérique, notamment un projet de visite que les membres de ce groupe devraient effectuer en Algérie en novembre prochain, ainsi que l’organisation d’une conférence à Washington bientôt sur la coopération algéro-américaine dans le domaine de l’énergie et une conférence sur le partenariat entre les deux pays dans le domaine de l’industrie».

 

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