Le statut de non-aligné ne nuit pas à l’Algérie, bien au contraire. Elle a été élue hier mardi 6 juin comme membre non permanent du Conseil de sécurité par l’Assemblée générale des Nations unies. Le vote a été plié dès le premier tour, avec une écrasante majorité des voix, un “succès diplomatique qui confirme le retour de l’Algérie nouvelle sur la scène internationale”…
Cette élection “traduit la considération et l’estime” dont jouit le chef de l’Etat algérien, Abdelmadjid Tebboune, auprès de la communauté internationale, dit un communiqué de la présidence de la République. Cette dernière y voit une “reconnaissance” du “rôle pivot” de l’Algérie “dans sa région“.
A noter que les 193 Etats membres de l’ONU ont voté à bulletins secrets et que l’Algérie siégera au Conseil de sécurité durant 2 ans. “Ce succès diplomatique confirme bien le retour de l’Algérie nouvelle sur la scène internationale et entérine la vision et approche du président de la République pour la préservation de la paix et la sécurité dans le monde, fondées sur la coexistence pacifique, le règlement pacifique des différends et la non-ingérence dans les affaires intérieures des pays dans le cadre d’une politique étrangère qui puise ses principes, ses valeurs et ses idéaux de notre guerre libératrice”, précise la même source.
Enfin le communiqué dit que “cette politique étrangère bénéficie aujourd’hui d’un cap et d’une vision qu’elle doit au Président Tebboune. Le Chef de l’Etat l’a également dotée d’un projet global et cohérent qui s’attache indissolublement à la défense des intérêts nationaux sous toutes leurs formes et en toutes circonstances”…
Une manière de dire qu’Alger ne transigera pas sur sa ligne de conduite et ses grandes orientations. Le cap est clairement le non-alignement et le multilatéralisme : Un coup vers les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), un coup vers les USA, un virage vers l’Afrique et un recentrage sur l’Europe. L’Algérie s’autorise tout, au gré des intérêts suprêmes de la nation, une stratégie qui paye manifestement. Avec son autonomie financière Alger a les moyens de sa politique.
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