Un tribunal de Nouakchott a prononcé, lundi 4 décembre, une condamnation de cinq ans de prison ferme à l’encontre de l’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz. L’ex-président était jugé depuis janvier 2023 pour des accusations d’enrichissement illicite et de blanchiment.
Depuis le 25 janvier, Mohamed Ould Abdel Aziz comparaissait aux côtés de dix autres personnalités, dont deux anciens Premiers ministres, d’anciens ministres et des hommes d’affaires. Les chefs d’accusation portaient sur des faits d’« enrichissement illicite », « abus de fonctions », « trafic d’influence » et « blanchiment ». La cour a retenu contre lui les chefs d’accusation d’enrichissement illicite et de blanchiment, ordonnant également la confiscation des biens acquis illégalement et la déchéance de ses droits civiques.
Mohamed Ould Abdel Aziz, âgé de 66 ans, devient ainsi l’un des rares anciens chefs d’État condamnés pour enrichissement illicite pendant leur mandat. La condamnation marque une nouvelle étape dans la descente aux enfers de l’ex-président, déjà détenu depuis le 24 janvier 2023 après avoir été en détention pendant plusieurs mois en 2021. Cette affaire intervient dans le contexte de la gouvernance de son successeur, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, ancien compagnon fidèle.
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