Economie

Le Kenya fait le grand saut de la Privatisation : 35 sociétés publiques vendues d’une traite, 100 autres sur les rails

Le Kenya fait le grand saut de la Privatisation : 35 sociétés publiques vendues d’une traite, 100 autres sur les rails

Le président kényan William Ruto, qui secoue le pays dans tous les sens depuis qu’il en a pris les rênes – il y a à peine 14 mois -, va faire le grand saut de la privatisation de la pléthore d’entreprises publiques. Pas moins de 35 sociétés quitteront le giron de l’Etat. L’annonce a été faite ce jeudi 23 novembre…

Le pays est en proie à des pépins financiers et a dernièrement tapé à la porte du Fonds monétaire international (FMI). Mais le chef de l’Etat, l’un des hommes d’affaires les plus riches du Kenya, assure que l’argent de la privatisation ne sera pas aspiré par les dépenses publiques, il sera injecté dans les réformes pour requinquer la première économie de l’Afrique de l’Est.

«L’un des principaux objectifs est de stimuler l’activité du marché boursier. Les liquidités sont une question secondaire», a affirmé le ministre kényan des Finances, cité par l’agence Reuters. Le responsable a fait cette sortie pour battre en brèche les commentaires des experts selon lesquels le pays est aux abois financièrement et privatise à tour de bras pour s’oxygéner, surtout avec l’eurobond de 2 milliards de dollars que le Kenya devra rembourser en juin 2024…

Ce qui est certain c’est que le langage du président de la République et du patron des Finances devrait beaucoup plaire au FMI, aux investisseurs étrangers et aux bailleurs de fonds.

A noter que la loi ouvrant la voie au désengagement de l’Etat du secteur productif a été paraphée le mois dernier. «Nous avons identifié les 35 premières sociétés d’Etat qui seront cédées au secteur privé. Nous en avons près d’une centaine d’autres dont la privatisation est en cours d’examen par le gouvernement en collaboration avec des conseillers financiers», a indiqué le président Ruto lors de la cérémonie d’ouverture de l’Assemblée annuelle de l’Association des bourses africaines, organisée à Nairobi.  

Il a ajouté que son pays avait révisé la loi encadrant la privatisation des entreprises publiques en octobre dernier pour en finir avec les «procédures bureaucratiques inutiles». Il est d’avis que cette initiative gouvernementale dopera le processus d’introduction en bourse des entreprises.

 

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