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Le Maroc applique la recette musclée de la Tunisie : Les salaires de 140 000 enseignants grévistes seront amputés

Le Maroc applique la recette musclée de la Tunisie : Les salaires de 140 000 enseignants grévistes seront amputés

Une recette qui a permis au ministre tunisien de l’Éducation, Mohamed Ali Boughdiri, de ramener un peu de calme dans les écoles et lycées du pays va être appliquée au Maroc : Les salaires des 140 000 enseignants qui font grève depuis mardi dernier – un débrayage de trois jours – seront rognés. Pour faire simple les journées non travaillées ne seront pas payées, rapporte ce jeudi 26 octobre Le360, qui tient cette information d’une source gouvernementale.

«Une retenue sur salaire correspondant aux trois jours de grève sera appliquée», a confié ce responsable sous le sceau de l’anonymat, tout en indiquant que «le montant de cette retenue sera déduit du salaire de chaque gréviste dès le mois de novembre».

La même source a dévoilé que la moyenne des enseignants grévistes représente près du tiers de l’effectif global de l’Éducation nationale. Bon, cette grève a fait de sacrés dégâts dans la tête des petits mais tout de même 140 000 salaires amputés ça fait de belles économies pour les caisses publiques. C’est toujours ça de pris, pour le niveau des élèves on repassera…

«La retenue sur salaire est légale et conforme au texte réglementant la fonction publique», argue ce cadre du gouvernement.

A noter que les enseignants grévistes râlent contre le nouveau statut de l’Éducation nationale, jugé «insuffisant par rapport aux salaires que la réforme propose». Ils exigent par ailleurs des primes sur les heures supplémentaires et les corrections des copies des examens.

«Le nouveau statut des enseignants apporte des nouveautés satisfaisantes au niveau des salaires, de la titularisation, de la promotion. D’un autre côté, la réforme s’engage dans l’amélioration du cadre pédagogique au service de l’enseignant, de l’école marocaine et de l’élève», a commenté ce jeudi le ministre de l’Éducation nationale, Chakib Benmoussa, devant la presse.

«Il faut donner du temps au temps, car nous avons devant nous le dialogue social avec les syndicats pour corriger les manquements» pointés par les grévistes, a-t-il ajouté…

Du temps au temps“, je ne suis pas certain que ça suffise à calmer les rancoeurs des enseignants face à ces coupes de salaire en ces temps d’inflation avec son lot de dégâts dans les foyers marocains. En attendant j’en connais un qui sera content de savoir que sa politique, celle du bâton, fait des émules jusque chez le roi Mohammed VI et peut-être demain ailleurs : le ministre tunisien de Éducation.

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