A la une

Le pire cauchemar de l’Ukraine : Priorité à Netanyahu pour démolir le programme nucléaire iranien qui terrifie Israël et les Saoudiens

Le pire cauchemar de l’Ukraine : Priorité à Netanyahu pour démolir le programme nucléaire iranien qui terrifie Israël et les Saoudiens

Israël ne pardonne rien, n’oublie rien, en vertu de la Loi du Talion. Dès le lendemain de l’attaque massive de l’Iran le chef de la diplomatie, Israël Katz, a clamé que Téhéran “ne s’en sortira pas comme cela“. Le chef de l’armée israélienne, Herzi Halevi, a embrayé hier lundi 15 avril en martelant que l’Etat hébreu ripostera à l’affront iranien. C’est la première fois qu’un Etat ose attaquer frontalement Israël, même si Téhéran a pris soin de l’annoncer 72 heures à l’avance – à ses voisins – pour s’assurer que Tel-Aviv et ses alliés se prépareraient en conséquence pour y laisser le moins de plumes. Et c’est ce qui est arrivé avec 99% des missiles et drones iraniens qui ont été détruits. Quand on annonce une attaque c’est pour qu’elle échoue, parce que de fait l’Iran ne veut surtout pas s’attirer toutes les foudres d’Israël et des USA. Mais les foudres tomberont quand même sur Téhéran, la question est de savoir quand, où et comment.

Pourquoi Israël frappe par surprise et l’Iran tire à fleurets mouchetés

Israël savait très bien ce qu’il faisait en pulvérisant le consulat iranien en Syrie, il savait que Téhéran ne pourrait pas mettre ça sous le tapis ; c’est une question d’honneur mais surtout de prestige auprès des mouvements satellites qui gravitent autour des Mollahs iraniens, notamment le Hezbollah libanais, les Houthis du Yémen et les milices chiites en Irak. La réplique iranienne était attendue et Israël comme ses alliés s’y sont bien préparés. Mais l’enchaînement des événements n’a pas fait les affaires du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Il voulait que l’Iran aille plus loin dans sa riposte pour justifier une déflagration régionale dans laquelle il entraînerait le président américain Joe Biden…

Or ce dernier a dit STOP dès que les objectifs ont été atteints. Evidemment Netanyahu n’en restera pas là, ce qui l’empêche de dormir – c’est aussi ce qui trouble le sommeil des Saoudiens – c’est le programme nucléaire iranien. Tel-Aviv est terrifié à l’idée que les Iraniens fabriquent une arme atomique, avec l’aide des Russes ou des Chinois. Certes Israël ne cessera de harceler les Iraniens pour saper les fondements du soutien au Hamas et du Hezbollah, deux ennemis irréductibles, mais ce sont surtout les bombes nucléaires qui hantent l’Etat hébreu.

Donc si Israël promet de répliquer à l’attaque qui de toute évidence était un flop total, un ratage organisé (sauf pour quelques centaines de manifestants iraniens qui faisaient semblant de célébrer une victoire), on peut le croire sur parole parce que les enjeux sont ailleurs, et ils sont infiniment plus grands que quelques missiles et drones qui n’ont fait qu’un blessé léger. Et l’allié américain prépare le nerf de la guerre de Netanyahu : l’argent et les livraisons de matériel militaire…

Pour Israël le Congrès américain fera des miracles 

Israël attend du grand-frère américain une grosse enveloppe, plus de 26 milliards de dollars, un pactole qui, vous l’imaginez bien, sera directement injecté dans les souffrances infligées aux Palestiniens et dans le combat contre l’Iran. Cet argent est confisqué depuis des mois par le Congrès américain parce que Biden l’a greffé dans le même dossier que l’aide de 60 milliards de dollars que Washington a promise à l’Ukraine.

Les Républicains ont refusé de signer les chèques tant que la Maison Blanche ne se coucherait pas devant les exigences sur l’immigration qui feraient perdre toute crédibilité aux démocrates, voire perdre les élections de novembre. Mais voilà, pour Israël le Congrès américain est prêt à tout, même des miracles. «Cette semaine, nous examinerons des propositions de loi séparées» dont celles qui prévoient de «financer notre allié israélien» et de «soutenir l’Ukraine dans sa guerre contre l’agression russe», a dit le chef républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson.

Il est évident que vu l’urgence de la situation – je parle des urgences de l’Etat hébreu – les républicains cesseront leur chantage sur l’aide financière américaine. Par contre pour l’Ukraine rien n’est moins sûr. C’est un Volodymyr Zelensky très amer qui a dit ceci après l’assaut iranien : «En défendant Israël, le monde libre a démontré qu’une telle unité est non seulement possible, mais aussi efficace à 100% (…). La même chose est possible pour protéger l’Ukraine». Il ne faut pas «fermer les yeux sur les missiles et les drones russes» qui visent l’Ukraine, a ajouté le chef de l’Etat et Chef de guerre…

Nous verrons comment les élus du Congrès réceptionneront ce message quand ils débattront des milliards de dollars sans lesquels Kiev pourrait perdre son combat contre la Russie de Vladimir Poutine, avec des conséquences incalculables pour l’Europe et l’Occident en général.

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut