Environnement : Le Secret des pluies torrentielles à Dubaï

Avec des alertes de pluies et d’orages émis pour Dubaï  par l’Autorité nationale de gestion des catastrophes et crises d’urgence (NCEMA) depuis le jeudi 7 mars, l’ensemencement des nuages – cloud seeding – est  le sujet numéro 1 en ce moment aux Émirats.

Cette technique, cloud seeding , destinée à augmenter les précipitations, est devenue un élément clé de la stratégie des EAU pour sécuriser leur accès à l’eau, essentielle non seulement pour la consommation mais aussi pour soutenir l’industrie et l’agriculture.

L’Évolution de l’ensemencement des nuages aux EAU

L’activité d’ensemencement des nuages a connu une augmentation significative au fil des ans. En 2014, un total de 187 missions a été lancé, chaque opération coûtant environ 3 000 dollars pour cibler cinq à six nuages, chaque avion prenant environ trois heures pour mener à bien sa mission. En 2017, le nombre de missions a grimpé à 214, puis à 184 en 2018, avant d’atteindre 247 missions en 2019, témoignant d’un engagement croissant envers cette technologie.

Innovations et partenariats

En 2020, les EAU ont expérimenté de nouvelles technologies en partenariat avec des entités aux États-Unis pour tester l’utilisation de nanomatériaux dans l’ensemencement des nuages. Ces avancées promettent d’optimiser davantage la méthode d’ensemencement, augmentant potentiellement l’efficacité des opérations et réduisant les coûts associés.

Les records de précipitations, tels que les 287 mm de pluie enregistrés le 9 mars dans une zone couvrant Dubaï et Al Ain, montrent le potentiel de cette technologie pour transformer le climat des EAU. Ces résultats encouragent les météorologues et confirment le succès de l’ensemencement des nuages comme méthode révolutionnaire pour atténuer la pénurie d’eau dans les pays arides.

Implications économiques et environnementales

L’impact de l’augmentation des précipitations due à l’ensemencement des nuages affecte considérablement les infrastructures des Émirats arabes unis (EAU), non préparées à gérer un tel afflux d’eau. Un exemple marquant est l’expérience d’ensemencement des nuages réalisée en octobre 2019 et en janvier 2020, qui ont entraîné des inondations. En 2020, une inondation a été provoquée par cette expérimentation, nécessitant l’usage de pompes pour évacuer l’excès d’eau, les systèmes de drainage étant incapables de gérer le volume d’eau. Cela a eu un impact sévère sur les zones commerciales et résidentielles.

Les EAU prévoient d’investir 500 millions de dirhams (136,1 millions de dollars) pour protéger leurs infrastructures et leur réseau de transport contre les inondations causées par de telles tempêtes artificielles.

Avec des coûts bien inférieurs à ceux de la désalinisation, l’ensemencement des nuages offre une alternative prometteuse pour augmenter l’approvisionnement en eau douce des EAU. En outre, cette méthode présente peu d’impact sur l’environnement, utilisant des substances naturelles plutôt que des produits chimiques.

Conclusion

Alors que les EAU continuent d’explorer et d’investir dans l’ensemencement des nuages, les résidents et les industries du pays peuvent s’attendre à voir la pluie devenir un élément plus régulier du paysage climatique national. Les avancées technologiques et les partenariats stratégiques témoignent de l’engagement des EAU à relever les défis hydriques de manière innovante et durable, ouvrant la voie à d’autres nations confrontées à des défis similaires.

 

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