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L’Egypte aura les moyens de ses ambitions avec 22 milliards de dollars d’aide financière

L’Egypte aura les moyens de ses ambitions avec 22 milliards de dollars d’aide financière

Décidément l’Egypte est sur un petit nuage et les collectionne… Je parle des investissements étrangers, prêts et soutiens financiers. Après l’investissement colossal de 41 milliards de dollars, le paquet de 8 milliards de dollars proposé par le FMI et le fonds de 8 milliards de dollars annoncé par l’Union européenne (UE) le Caire a une autre bonne nouvelle : Un financement de 6 milliards de dollars sur 3 ans…

L’annonce a été faite hier lundi 18 mars par la Banque mondiale, à travers un communiqué. Avec tout cet argent le pays le plus peuplé du monde arabe et le 3e en Afrique (105 millions d’habitants) sera mieux outillé pour s’extirper de ses grosses difficultés budgétaires qui paralysent l’action publique et pourrissent la vie des citoyens. Couplées aux réformes audacieuses déjà entreprises par le gouvernement ces aides sont de nature à requinquer les indicateurs macroéconomiques du pays.

Dans le détail l’enveloppe de la Banque mondiale prévoit 3 milliards de dollars d’appui financier aux programmes du gouvernement et 3 milliards destinés au secteur privé, et un des axes est la mobilisation de capitaux privés pour subventionner des projets. Les nouveaux fonds doivent se focaliser «sur l’accroissement des opportunités pour la participation du secteur privé dans l’économie, le renforcement de la gouvernance des entreprises publiques et l’amélioration de la productivité et de l’efficacité de la gestion des ressources publiques».

Le changement climatique et la protection des catégories sociales les plus démunies en Egypte font également partie des objectifs de la Banque mondiale. Avec ce financement le Caire monte à plus de 8 milliards de dollars accordés par l’institution internationale.

Si on additionne tous ces financements, qui seront décaissés dans un délai relativement court, ça fait 22 milliards de dollars. C’est suffisant pour régler les urgences alimentaires et donner au pays les moyens de se bâtir un autre avenir. La suite dépendra de l’abnégation de l’homme fort du pays, celui qui décide de tout ou presque, le président Abdel Fattah al-Sissi. Il aura les moyens de ses ambitions, le reste dépendra de sa ferme volonté à combattre la corruption, les détournements de fonds mais aussi l’indolence des administrations du pays…

C’est d’autant plus important que ce sont des prêts, qui viennent s’ajouter à un passif déjà très lourd et qu’il faudra rembourser, tôt ou tard, d’une manière ou d’une autre.

 

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