Pour la première fois depuis le 7 octobre 2023, date à laquelle le Hamas a opéré son incursion sanglante en Israël, il y a une divergence profonde entre les USA et leur vieil allié français. Washington a martelé ce lundi 23 octobre qu’un cessez-le-feu à Gaza est complètement à écarter. Le porte-parole du département d’Etat, Matthew Miller, a déclaré devant la presse que toute trêve permettrait au mouvement Hamas de se requinquer, de se rééquiper et de poursuivre ses attaques intempestives contre Israël…
Donc là le Premier ministre Benjamin Netanyahu n’a même plus besoin de monter au front, l’administration américaine le fait très bien à sa place. Vous me direz en même temps que les USA sont cohérents dans leur démarche puisque le 18 octobre ils ont dégainé leur veto à l’ONU pour bloquer une résolution du Brésil qui sur le papier avait tout pour satisfaire toutes les parties.
Dans cette même journée du lundi la Première ministre française, Elisabeth Borne, a plaidé devant l’Assemblée nationale pour une “trêve humanitaire” afin que l’aide parvienne aux populations de Gaza, ce qui somme toute est très logique. On ne peut pas nourrir et soigner et en même temps bombarder…
“L’ouverture au point de passage de Rafah est encore très limitée. Nous appelons à ce que la porte de Rafah soit ouverte pour permettre de nouveaux passages” d’aide, a argué Mme Borne devant les députés français. “La distribution d’aide exige une trêve humanitaire qui pourra mener à un cessez-le-feu“, a-t-elle ajouté.
Mais à ce stade on a bien peur qu’elle prêche dans le désert. Il y a de fortes chances que les populations de Gaza continuent de recevoir des bombes et accessoirement un peu de nourriture – une vingtaine de camions par jour alors qu’il en faudrait 100 selon l’ONU pour répondre aux énormes besoins sur place.
Le président Emmanuel Macron est attendu demain mardi en Israël. On verra s’il arrivera à tordre le bras à Netanyahu…
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