Les services du FMI ont déclaré ceci le 23 février dernier, au terme des missions de consultations de 2024 au Maroc : “La croissance économique s’est renforcée en 2023 grâce à la reprise de la demande intérieure et au dynamisme des exportations. Elle devrait augmenter progressivement pour atteindre environ 3,5% à moyen terme, stimulée par une hausse des investissements. Le rebond de la demande intérieure devrait progressivement augmenter le déficit du compte courant de la balance des paiements, qui devrait s’approcher de 3% du PIB, tandis que l’inflation devrait continuer de baisser au fur et à mesure que les pressions sur les prix des produits de base et des denrées alimentaires s’estomperont”. L’institution financière confirme ces prévisions ce mardi 16 avril…
Le royaume devrait enregistrer un taux de croissance de 3,1% cette année et 3,3% l’an prochain, lit-on dans la mise à jour des perspectives de l’économie mondiale. Ce document, publié à l’occasion des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale, table sur une inflation d’à peine 2,2% au Maroc en 2024 et 2,5% en 2025. Au sujet du taux de chômage il devrait se situer à 12% en 2024, avant de refluer légèrement à 11,5% en 2025.
S’agissant du solde du compte courant du royaume le FMI prédit -2,6% en 2024 puis -2,9% l’an prochain.
Pour ce qui est de la région Moyen-Orient et de l’Asie centrale la croissance devrait s’établir à 2,8% cette année et 4,2% en 2025, l’Afrique subsaharienne devrait décrocher un taux de croissance de 3,8% en 2024 et 4% l’année prochaine. Quant à la croissance mondiale, elle devrait être résiliente en 2024 et 2025, près de 3,2%, grâce à un «atterrissage en douceur» de la conjoncture internationale.
Mais cette croissance reste «inégale» et pourrait être impactée davantage par les conflits qui «continuent d’entraîner des pertes en vies humaines et d’augmenter l’incertitude», souligne le rapport. Selon les dernières projections la croissance mondiale pour 2024 et 2025 devrait se stabiliser à 3,2% et le taux médian d’inflation devrait se replier à 2,8% fin 2024 et 2,4% fin 2025.
La bonne tenue de la croissance et la décrue de l’inflation s’expliquent principalement par la montée de l’offre, surtout «la dissipation des chocs» sur les tarifs de l’énergie, indique la même source. L’offre croissante de main-d’œuvre grâce aux flux migratoires plus denses dans beaucoup de pays développés et les mesures «décisives» en matière de politique monétaire font aussi partie des facteurs de dynamisation des grands indicateurs
«Malgré ces évolutions bienvenues, de nombreuses difficultés persistent et des mesures décisives s’imposent», prévient le FMI, qui s’inquiète de la flambée des taux d’inflation et des inégalités criantes entre les pays en voie de développement à faible revenu et le reste de la planète.
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