Après une croissance très molle en 2022, à peine 1,3% et une inflation à des niveaux insoutenables le Maroc devrait renouer avec l’embellie dès l’an prochain. La ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, avait déjà fait part de son optimisme en juillet 2022, elle remet ça à Washington cette semaine, devant le patron de la Banque mondiale (BM)…
Selon elle le royaume a des résultats tangibles sur le front de l’inflation et le pouvoir d’achat des citoyens mais l’avenir sera encore plus florissant. Au terme de ses réunions avec le président du Groupe de la BM, David Malpass et plusieurs responsables de l’institution, dans le cadre du “partenariat d’exception“, Nadia Fettah a déclaré ceci : “le Maroc réalise depuis longtemps la plus faible inflation de la région, et a pu minimiser les impacts de la crise sur le pouvoir d’achat des citoyens malgré une conjoncture difficile en 2022“.
La ministre a mis en avant la très bonne tenue du secteur agricole malgré les contrecoups de la sécheresse de 2022. Par ailleurs le Maroc a bien résisté au choc de la flambée de plusieurs matières premières et des tarifs du fret, grâce au maintien des subventions sur les prix des produits de base tels que le gaz, le sucre et la farine, à ajouter au virage social dicté par le roi Mohammed VI dans la Loi de finances 2023.
Nadia Fettah a également rappelé le dispositif d’aide pour contenir les prix du transport public et de marchandises. Selon elle ce paquet de mesures est de nature à doper la “résilience pour la fin de l’année ainsi que pour l’année 2023“. Elle a aussi mis sur la table les nouvelles politiques publiques pour dynamiser l’industrie, les énergies vertes, l’agriculture, le tourisme et l’eau, rapporte Le Matin.ma ce vendredi 23 décembre.
Toutefois elle a mis en relief la conjoncture mondiale et son lot d’incertitudes, notamment le regain pandémique dans certaines parties du monde et les développements de la guerre en Ukraine. “Nous avons néanmoins la volonté de libérer toutes les énergies pour franchir ce cap difficile” et “l’épargne conséquente” des ménages peut tout à fait booster la demande intérieure, toujours d’après la ministre.
Compte tenu de tous ces paramètres, le département de l’Economie et des Finances prédit le retour de la croissance en 2023, aux alentours de 4% et une inflation de l’ordre de 2%. Pour la ministre ce sont des hypothèses tout à fait réalistes au regard des indicateurs sur la confiance dans les milieux d’affaires…
Rendez-vous en octobre 2023 à Marrakech pour les Assemblées annuelles du Groupe de la BM et du Fonds Monétaire International (FMI), l’occasion de faire le point sur les grandes orientations du Maroc.
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