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Maroc : Quand on veut on peut, les pouvoirs publics font chuter les prix

Maroc : Quand on veut on peut, les pouvoirs publics font chuter les prix

Au Maroc les autorités surveillent l’inflation comme du lait sur le feu. Et pour cause : cette affaire est génératrice d’éruptions sociales, la hantise de tous les gouvernements. Le roi Mohammed VI et l’équipe d’Aziz Akhannouch ont beaucoup dépensé pour contenir le mécontentement populaire face au coût de la vie, mais il y a aussi ce que font les services dont c’est la mission pour que les prix pratiqués sur les marchés soient à la portée des bourses. Et il y a des résultats tangibles…

Les opérations de contrôle et les enquêtes ordonnées par les commissions mixtes provinciales ont permis de débusquer des entrepôts clandestins dans lesquels sommeillaient des tonnes de produits alimentaires, écrit le journal Les Inspirations Eco dans son édition de ce mercredi 14 février. Grâce à la débauche d’énergie des autorités locales l’effet est immédiat et spectaculaire. Il y a deux jours les prix des légumes ont chuté de 2 dirhams.

«Le marché local aura tendance à se stabiliser. Il faut signaler que la vague de froid ne favorise pas les cultures maraîchères. Avec la hausse des températures constatée ces derniers jours, l’offre va devenir plus abondante; ce qui se répercutera sur les prix», a confié Lahoucine Aderdour, président de la FIFEL, rapporte la même source. Et pour que la baisse soit encore plus sensible sur le marché local, Morocco Fodex a ordonné le gel des exportations des tomates, oignons et pommes de terre vers les marchés africains. Cette mesure permet de baisser la tension sur le marché local, d’après les professionnels.

Même tendance pour la viande rouge, les prix au kilo affichent -5 à -10 dirhams. «Après un niveau de hausse sans précédent, la tendance est actuellement à la baisse. Il faut s’attendre à un retour aux prix similaires de l’année dernière d’ici le mois de Ramadan, à savoir entre 70 et 75 dirhams le kilo», déclare M’hamed Karimine, président de la FIVIAR.

A noter l’impact de l’ouverture de nouveaux canaux pour les importations, elle a permis de gonfler l’offre pour satisfaire la demande sur le marché local, ce qui automatiquement entraîne un repli des prix.

«Certes l’arrivée des bêtes alimente le marché, mais la suppression de la TVA a permis de se rediriger vers le marché européen. A ces conditions, il devient plus compétitif. De plus, comme c’est un nouveau métier pour le Maroc, les importateurs ne disposent pas de capacités financières et logistiques pour importer par voie maritime dont le coût s’élève à 70 millions de dirhams, alors que par camions, en provenance d’Europe, le transport revient à 2 millions de dirhams. Sans oublier qu’il faut écouler près de 3.000 bêtes en quelques jours et nous ne disposons pas de cette capacité logistique», indique le président de la FIVIAR.

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