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Maroc – Restriction de la culture de la pastèque pour préserver l’eau

Maroc – Restriction de la culture de la pastèque pour préserver l’eau

Le Maroc, confronté à des défis croissants liés à la sécheresse et à la rareté de l’eau, a récemment pris une décision importante pour restreindre la culture de la pastèque dans la région de Zagora. Cette province est un acteur clé dans la production de ce fruit emblématique. La décision, émanant du gouverneur de la région, vise à atténuer la pression sur les ressources en eau dans un contexte de pénuries persistantes.

La mesure implique la limitation de la superficie maximale autorisée pour la culture de la pastèque à un hectare. Elle concerne particulièrement les zones proches des champs de pompage d’eau potable. Les rives du fleuve Drâa, une zone stratégique pour l’agriculture, font l’objet d’une attention particulière, avec la mise en place de comités de surveillance chargés de contrôler les quantités d’eau utilisées pour l’irrigation.

La sécheresse est un défi récurrent au Maroc, et l’année 2022 a été marquée par des conditions météorologiques exceptionnellement chaudes, constituant la période la plus chaude des 40 dernières années selon la direction générale de la météorologie (DGM). Au cours de l’été de la même année, le taux de remplissage des barrages avait atteint seulement 28%, accentuant davantage les préoccupations liées à la disponibilité de l’eau.

Pour faire face à ces défis, le Maroc a entrepris des investissements importants dans le dessalement d’eau de mer, injectant plus de 2,3 milliards de dollars dans des projets de cette nature. Cette stratégie positionne le Maroc en tant que leader africain dans le domaine du dessalement. À long terme, le pays vise à dessaler un milliard de mètres cubes d’eau par an pour répondre à la demande croissante et assurer la sécurité hydrique.

Il convient de noter que le séisme survenu le 8 septembre dernier, qui a malheureusement causé la perte de près de 3 000 vies, a eu un effet paradoxal en ravivant des sources qui étaient asséchées depuis des années dans certaines régions du pays. Un exemple notable est l’oued Imazhirni, situé dans la région d’Ait Sial, qui a retrouvé un débit conséquent après deux décennies de sécheresse, soulignant ainsi la complexité des interactions entre les catastrophes naturelles et les ressources en eau.

 

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