Si cette affaire ne pourrissait pas la vie des automobilistes on en rirait. Il y a des jours comme ça – hélas il y en a de plus en plus – où on se dit que les pouvoirs publics font tout pour nous compliquer la vie, alors que la tendance mondiale (on évitera d’étaler ici ce qui se passe à l’étranger pour ne pas déprimer davantage les Tunisiens) va vers plus de commodités, de facilités pour les usagers, dans tous les domaines. Mais chez nous on redouble d’ardeur pour ne pas faire comme tout le monde. Ce parcmètre relevant de la mairie de la Goulette nous le démontre à merveille…
Passe encore l’obligation de payer 1 dinar pour une heure de stationnement même si on y reste que quelques minutes -ça arrive plus souvent qu’on le croit -, à la limite la majoration de 100 millimes peut passer, les caisses des municipalités étant dans l’état que l’on sait. Mais que cela se fasse avec des machines qui ne rendent toujours pas la monnaie et vous obligent parfois à aller demander 100 millimes à un passant pour introduire la somme exacte sans laquelle votre journée est fichue, ça dépasse l’entendement…
Et que dire de ce manque de réactivité de la part des services en charge de cette affaire : On affiche 1 dinar et la machine vous réclame 1,100 dinar. Surréaliste et suffisamment énervant pour vous gâcher la journée, à ajouter aux autres inepties, absurdités et anomalies qu’on se coltine au quotidien…
Mais ce qui est le plus terrible dans cette histoire c’est ce que ça nous dit sur l’état d’esprit des autorités locales, sur leur laxisme, leur manque d’empathie et le peu de considération pour le confort de leurs administrés. Il y a quelques jours on s’extasiait devant les petites attentions des mêmes autorités pour atténuer les effets des désagréments causés par les travaux publics. Aujourd’hui on a cette histoire de parcmètre d’un autre temps. Un pas en avant et deux en arrière. A ce rythme “la Suisse de l’Afrique” restera ce qu’elle est : Une vue de l’esprit.
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