Economie

Par Amine Ben Gamra : Partout dans le monde, l’épidémie de coronavirus rappelle combien il est nécessaire de renforcer les systèmes de santé sauf en Tunisie

Par Amine Ben Gamra : Partout dans le monde, l’épidémie de coronavirus rappelle combien il est nécessaire de renforcer les systèmes de santé sauf en Tunisie

L’arrivée brutale de la pandémie de la COVID-19 a changé le monde en un clin d’œil: elle a bouleversé des millions de vies, fragilisé l’économie mondiale et créé une multitude de défis pour les dirigeants de chaque secteur et de chaque pays.

L’épidémie du coronavirus rappelle combien il est nécessaire de renforcer le secteur de la santé et  souligne la nécessité d’investir durablement dans les systèmes de santé, y compris dans le personnel de santé et de garantir des conditions de travail adéquates, une formation et un équipement décents, en particulier les équipements de protection individuelle et la sécurité au travail.

En Tunisie, même la COVID-19 n’a pas attiré l’attention des dirigeants sur les systèmes de santé publique déjà surchargés. Aujourd’hui, le décès du jeune médecin chirurgien Badr Eddine Aloui, à l’hôpital régional de Jendouba est le symbole de l’abandon de la santé publique tunisienne surtout dans les régions intérieures. Quoique que depuis le début de cette épidémie, nous avons observé le personnel de la santé se mobiliser rapidement en mode « gestion de crise » pour protéger avec diligence la santé des citoyens contre la menace de cette maladie qui se propage rapidement.

Face à ce constat, Il est grand temps de mettre en place une stratégie national pour reformer la santé publique. La réforme devrait être menée sur différents fronts. Il faut commencer par le volet organisationnel car la mauvaise gestion et l’absence de contrôle en Tunisie ouvrent la voie à la corruption au sein des hôpitaux publics. Le renforcement de l’investissement dans les infrastructures de base et dans l’humain est aussi primordial.

L’hôpital militaire peut être un modèle pilote pour restructurer tous les hôpitaux publics.

Malheureusement, dans la  en réalité il n’y a aucune volonté de reformer ledit secteur. En effet et encore une fois dans la loi de finances 2021 le système de santé sera le parent pauvre. Il n’y a pas de rattrapage sérieux. En fait, le budget 2021 connaîtra une augmentation de 13,4 % par rapport à 2020, mais ne représentera toujours que 5,5 % du budget de l’Etat.

Amine BEN GAMRA – Expert Comptable – Commissaire Aux Comptes – Membre de l’Ordre des Experts Comptable de Tunisie.

 

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