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Par Jawhar Chatty : Au sujet des grandes orientations qui engagent l’avenir

Par Jawhar Chatty : Au sujet des grandes orientations qui engagent l’avenir

Je reprends ici un témoignage, que je partage et auquel j’adhère presque dans sa totalité de Elyes Jouini, ancien ministre du premier gouvernement post révolution et haute compétence expatriée depuis. Elyes Jouini, qui n ‘est sans doute pas à sa première expérience des hommes et de la chose politique a écrit ceci en réaction à l’initiative  encore une) du grand économiste pragmatique et lucide Mustapha Kamel Nabil :

« D’une lucidité et d’une limpidité extraordinaires (même si l’auteur nous y avait habitués).

On a le choix entre (je cite, extraits)

–  continuer à refuser de reconnaître que le système politique et la gestion économique et sociale ont échoué et à maintenir le système dans sa «légalité» et sa «formalité» en même temps que son incapacité à relever les défis énormes auxquels fait face le pays. Un choix irresponsable et hasardeux,

– un processus complexe, long et dans la douleur… mais il y va de la survie de la Nation.

Pour cela, des assises non pas pour définir la composition d’un gouvernement ni un programme de gouvernement mais les grands choix et les grandes orientations, concernant (i) les finances publiques, (ii) la justice sociale, (iii) le rôle et responsabilités de l’Etat et des entreprises publiques, (iv) le rôle et responsabilités du privé, du marché et de la concurrence, du secteur informel et de l’économie parallèle, et (v) la lutte contre corruption, rentes et privilèges.

Des assises préparées  et animées par un Comité de pilotage restreint composé de personnes neutres, crédibles, maîtrisant les enjeux et les sujets. (fin de citation).

Elyes Jouini suggère à ce propos la mise en place d’un Comité de pilotage pour l’économique et le social à l’image de ce que fut, pour la réforme politique, le noyau dur d’experts au sein de la Commission Ben Achour. Il avance quelques noms : Mustapha Kamel Nabli, oui, incontestablement. Radhi Meddeb, oui incontestablement aussi. Et quelques has been. Aucune haute compétence féminine citée. C’est bien dommage. Pourtant, des femmes, de très hautes compétences qui sont dans l’engagement politique, civique et citoyen, il en existe dans notre pays!

«De nouvelles ‘assises’ pour le progrès et la démocratie sont nécessaires. C’est la société civile qui doit initier ce processus…Il s’agit de dépasser le narcissisme et l’égoïsme des uns et des autres », écrit Mustapha Kamel Nabli.

A méditer.

Jawhar Chatty

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