Le deuxième pays le plus grand d’Afrique (après l’Algérie), le troisième le plus peuplé du continent et le premier pays le plus peuplé d’Afrique francophone est souvent cité parmi les scandales géologiques de cette Afrique riche en ressources naturelles (pétrole, gaz, diamants, or, bois…) et humaines mais qui n’a pas encore fait le bonheur de ses populations, qui n’a pas encore gagné la bataille du développement. La RDC a tout pour briller, à commencer par une trajectoire politique plus apaisée que lui a conférée sa toute première alternance pacifique depuis l’indépendance – en 1960 -, au terme des élections de 2018. Depuis c’est Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo qui préside aux destinées du pays.
La RDC a des besoins en tout pour transformer sur place ses matières premières et sécuriser son vaste territoire. Et des technologies avancées Israël en a et ne demande qu’à les disséminer dans un continent qui jusqu’ici lui résiste. Tshisekedi lui a dit un grand Oui le 21 septembre 2023 à New York. L’idée tout d’abord est d’installer dans la tête de ses électeurs que le président est capable d’offrir au pays le développement et la stabilité qu’il mérite. Tel Aviv et Kinshasa ont évoqué des accords dans les secteurs des infrastructures, de l’agriculture, de la sécurité et de la cybersécurité. Ces annonces pèsent lourd.
En attendant la Chine reste le grand acteur en RDC. Quelque 17 sociétés chinoises opèrent sur place, surtout dans les minerais pour se positionner dans l’âpre bataille des métaux rares qui feront l’industrie de demain. Mais de toute évidence les retombées de cet énorme business ne profitent pas assez aux populations. Le président Tshisekedi s’est rendu à Pékin en mai 2023 pour obtenir la renégociation de ces contrats qui avantagent nettement les Chinois. On attend les résultats de ce voyage. Mais ce qui est certain c’est que la multiplication des partenariats – Israël et les autres – donnera à la RDC plus d’arguments face à Pékin.
Tshisekedi a rendez-vous avec les électeurs en décembre prochain pour solliciter un second mandat. Mais la concurrence sera rude : Moïse Katumbi, un homme d’affaires très en vue et ex-gouverneur de la province très prospère du Katanga ; Martin Fayulu, arrivé deuxième aux élections de 2018 et le Docteur Denis Mukwege, prix Nobel de la paix en 2018. De la capacité du chef de l’Etat sortant à donner des gages sur l’avancement de ses immenses chantiers dépendront son avenir politique et surtout celui du pays.
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