“Le nouvel ordre mondial est en train d’être fondé“. Ce commentaire est signé sur Twitter par un conseiller du président turc, Recep Tayyip Erdogan. Ce cliché très saisissant a été pris en Ouzbékistan, lors du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), les 15 et 16 septembre 2022. On y voit bien en évidence Erdogan dans le costume du conférencier, flanqué du président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliyev ; et en face, sur le même canapé, celui qui empêche le monde de dormir, le président russe, Vladimir Poutine et son fidèle allié biélorusse, Alexandre Loukachenko. Quand on vous disait que le véritable maître du globe c’est Erdogan…
Il faut 3 choses pour être logé parmi les grandes puissances de la planète : Une économie florissante, une armée forte et une diplomatie qui rayonne aux quatre coins du monde. L’économie est le talon d’Achille de la Turquie en ce moment, avec une inflation qui frôle les 80% sur un an, mais pour le reste Erdogan se porte comme un charme, très à l’aise dans cette reconfiguration globale dictée par la guerre en Ukraine…
Erdogan et Poutine se connaissent très bien. On les a vus pactiser en juillet 2022 au sommet de Téhéran. Ils ont remis ça chez le maître du Kremlin, à Sotchi, en août dernier. Et à chaque fois les deux hommes évoquent les grands dossiers du moment, mais ce qu’ils abordent avant tout ce sont les sujets qui vont dans le sens de la résolution de leurs problèmes. Et Dieu sait qu’ils en ont…
Ce que cherchait surtout le président russe au sommet de l’OCS ce sont des assurances du puissant voisin chinois pour le sortir du bourbier ukrainien. Mais comme on l’avait prédit, Xi Jinping, en fin stratège qu’il est, a préféré avancer masqué. Il n’a rien à gagner dans un affichage ostensible avec l’homme – Poutine – que tout l’Occident a ostracisé. Trop risqué quand on connait les gros intérêts chinois en Europe, aux USA, etc. Alors on ne verra pas Jinping ripailler et discutailler avec Poutine, comme Erdogan le fait sur cette photo…
Le président russe devra se contenter de son imprévisible homologue turc, qui lui ne demande qu’à rendre service pourvu que ça lui rapporte quelque chose dans ses nombreux chantiers. On verra où cette étrange alliance mène le monde…
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