Le moins qu’on puisse dire est que brûler publiquement le livre saint des musulmans n’aura pas arrangé les petites affaires de Salwan Momika, un Irakien réfugié en Suède. Il avait provoqué un tollé mondial – même le pape François s’en était ému – pour s’attirer les bonnes grâces du pays scandinave (la régularisation de sa situation, un statut de héros de la liberté d’expression, de victime de la barbarie de l’Islam, etc.), il a eu tout le contraire…
Il a été arrêté en Norvège et les autorités ont annoncé qu’elles le renverront en Suède, qu’il avait quittée parce que son permis de séjour a été supprimé. Il a été arrêté le 28 mars dernier et sera reconduit dans un pays où ses horizons sont bouchés, une malédiction qui s’abat sur cet homme de 37 ans qui avait fui l’Irak. Pour l’instant il n’est pas question de le rapatrier dans son pays d’origine où il risque une mort certaine.
Les choses ont commencé à se gâter en octobre 2023, l’agence suédoise des Migrations a annulé le titre de séjour de Momika à cause de fausses informations qu’il a livrées lors de sa demande d’asile. Un permis temporaire lui avait été remis mais il ne garantit pas sa sécurité vu qu’un mois plus tôt l’Irak avait demandé son extradition du fait de ses profanations répétées du Coran.
Juste avant de filer vers la Norvège il avait confié que «la Suède est devenue une menace pour moi depuis la décision de m’expulser et la menace de m’extrader», en assénant que la liberté d’expression et la protection des droits humains brandies dans ce pays scandinave sont un «gros mensonge».
Tout le monde se rappelle des «faits d’armes» de Salwan Momika l’été 2023. L’homme, de confession chrétienne dit-on, avait profondément heurté les musulmans en piétinant le saint Coran devant la Grande Mosquée de Stockholm, avant d’en brûler des pages, à plusieurs reprises. Ce geste complètement fou et suicidaire avait déclenché des manifestations et une pluie de condamnations dans le monde musulman…
À Bagdad, en Irak, l’ambassade suédoise a été prise pour cible à deux reprises. Le gouvernement suédois avait certes condamné les autodafés du Coran mais avait insisté sur la primauté de la liberté de rassemblement et d’expression sur tout le territoire national. Les choses ont changé, Momika est devenu un problème.
Et il ne faut même pas songer à migrer vers un autre pays européen, ils ont tous suffisamment de boulot avec des sociétés déjà fragmentées par le conflit au Proche-Orient. Pour le réfugié irakien la vie est déjà un enfer et le sera partout où il ira…
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