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Tebboune menace ouvertement Israël : «Soit ce problème palestinien est résolu, soit il prendra une autre dimension»

Tebboune menace ouvertement Israël : «Soit ce problème palestinien est résolu, soit il prendra une autre dimension»

Les présidents algérien et turc, Abdelmadjid Tebboune et Recep Tayyip Erdogan, partagent des tas de choses, à commencer par les échanges économiques (plus de 6 milliards de dollars en 2023, ce qui fait de l’Algérie la première destination africaine des investissements turcs). Mais hier mardi 21 novembre à Alger c’est la question palestinienne que les deux hommes ont souhaité mettre en avant.

Erdogan, en visite de travail en Algérie, a repris l’étendard de la cause palestinienne qu’il avait rangé au nom des urgences économiques de son pays. Ankara avait enterré la hache de guerre avec Israël en 2021, toujours au nom des intérêts géostratégiques de la Turquie ; la tonalité est toute autre depuis la riposte sanglante et aveugle de l’Etat hébreu à l’attaque du Hamas le 7 octobre dernier…

Le président turc a réaffirmé lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue algérien «la nécessité d’une action commune urgente» pour mettre un terme à «l’expansion de la colonisation» et au «terrorisme» contre les populations civiles palestiniennes en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. «Il n’y aura pas de paix et de stabilité durables dans notre région sans une solution politique juste à la question palestinienne», a averti Erdogan. Il a dit qu’il rejette tous les motifs avancés par Israël pour justifier ses attaques contre le peuple palestinien, des «crimes de guerre»…

«Nous n’acceptons d’aucune manière les attaques israéliennes, qui s’apparentent à une punition collective et constituent des crimes de guerre (…). Cibler des hôpitaux, des lieux de culte, des écoles, des lieux qui devraient être protégés, et forcer les gens à partir, c’est inadmissible, c’est de la barbarie», a-t-il dénoncé. Il a réitéré le caractère «inévitable» de la création d’un Etat palestinien.

Le chef de l’Etat algérien, dont on connait la constance dans sa posture pro-palestinienne, est allé encore plus loin que son homologue turc. Il a d’abord réaffirmé la position traditionnelle de son pays sur la question palestinienne, à savoir la mise en place d’un État palestinien «sur les frontières de 1967 avec Al-Qods comme capitale»…

Puis il a martelé son appel à traduire Israël devant la Cour pénale internationale (CPI) pour les crimes perpétrés contre le peuple palestinien. «Pour la première fois depuis 75 ans, ceux qui ont commis ces crimes seront traduits en justice», a déclaré Tebboune.

Rappelons qu’Alger a annoncé le 8 novembre 2023 qu’il a constitué un solide dossier pour traîner l’Etat hébreu devant la CPI. Les autorités algériennes ont été rejointes dans leur démarche par 5 autres pays (l’Afrique du Sud, le Bangladesh, la Bolivie, les Comores et Djibouti). D’après les échos émanant du bureau du Procureur de la CPI les dossiers à charge contre l’armée israélienne sont très épais et les enquêtes ont été lancées depuis mars 2021.

Par ailleurs le président algérien a mis en garde contre l’embrasement du Moyen-Orient. «Soit ce problème palestinien est résolu, soit il prendra une autre dimension», a-t-il averti…

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