Economie

Tunis-FMI : les 400 experts de Bouden n’avaient pas prévu ça (Vidéo)

La délégation tunisienne qui s’apprête à faire route vers Washington pour négocier sec avec le FMI le sait certainement : Ce sera incroyablement compliqué, surtout après ce que vient de dire le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi. En l’état il n’est pas question de lever les subventions de quelque manière que ce soit, a-t-il asséné ce lundi 3 octobre…

La réforme des subventions laquelle, rappelons-le, est un des sujets essentiels du précieux document que Tunis soumettra prochainement à son principal bailleur. La dernière fois qu’on a entendu le leader de la centrale syndicale il avait pris ses distances avec le programme de réformes du gouvernement de Najla Bouden, il a fait la même chose aujourd’hui. Il a lâché devant la presse qu’un coup d’arrêt sur le système de compensation dans la conjoncture actuelle ne ferait qu’accroître les difficultés des citoyens et attiser les tensions.

«On parle de lever la compensation alors que le salaire minimum est de 400 dinars, il faudrait qu’il soit à mille dinars au minimum. Avec le niveau actuel des rémunérations on évoque la levée de la compensation, c’est se moquer des Tunisiens. J’ai déjà alerté sur cela, surtout que là on s’en prend au pain des gens» a ajouté Taboubi….

«Nous sommes réduits au constat de la pénurie des produits de première nécessité, beaucoup évoquent le monopole, oui c’est vrai en partie, mais la vérité est qu’on veut nous habituer à ces prix…», a conclu le secrétaire général de la centrale syndicale…

Bon, on n’épiloguera pas trop sur ce “on” qui veut nous habituer progressivement à la disparition des subventions, ce qui est certain c’est que la Tunisie a un énorme problème si la clé pour ouvrir le coffre du FMI – ce n’est pas moi qui le dis c’est l’équipe de Bouden – en vient à penser ça. Comment sauter cet obstacle pour mettre la main sur les 2 milliards de dollars qui étaient à portée de main, disait-on, après la signature de l’accord autour des majorations salariales ?

De toute évidence Bouden devra trouver de la ressource pour amener Taboubi et compagnie à de meilleurs sentiments. C’est maintenant qu’elle va mériter ses galons de Capitaine du bateau Tunisie. Reste à savoir comment, quand on sait qu’elle a grillé la dernière cartouche qui lui restait : la hausse des salaires, dont d’ailleurs Taboubi ne parle plus, il est déjà passé à autre chose…

L’UGTT a bien caché son jeu, a attendu que Bouden ait apposé sa signature pour dégainer un autre dossier. Comment le gouvernement va se dépatouiller avec ça ? C’est la question à 2 milliards de dollars… une de plus.

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