A en croire la sortie du secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, le gouvernement n’est pas au bout de ses peines dans ses âpres négociations avec le FMI. Alors que l’accord paraphé avec la centrale syndicale sur les majorations salariales était censé dégager la voie au prêt du FMI derrière lequel Tunis court depuis des mois, patatras…
Taboubi a dit beaucoup de choses ce lundi 26 septembre, à l’occasion du Forum syndical continental pour la zone de libre-échange africaine, mais ce qu’on a retenu essentiellement c’est ceci (vidéo partir de la minute 6) :
«Il n’y a plus de lait ou de sucre. On se résout à les acheter à n’importe quel prix. On habitue le peuple tunisien à la levée des compensations et à accepter le fait accompli. La situation sociale en Tunisie est extrêmement précaire. Ne serait-ce que penser à lever les subventions c’est dangereux (…). On parle de redistribution des compensations, au profit de qui ? Près de 80% des citoyens ont besoin de ces compensations ! On n’est pas dans des slogans qui peuvent nous conduire à un enchaînement de catastrophes. L’instance administrative se réunira prochainement pour se prononcer sur ce sujet (…). Le gouvernement a annoncé une évolution dans les négociations avec le FMI sans nous soumettre le programme de réformes. C’est un gros problème (…). La Tunisie traversera des jours difficiles (…). La Tunisie sera défendue par ses hommes et les organisations de la société civile»…
On verra dans les prochains jours ce que signifie concrètement ces propos musclés du leader de la centrale syndicale, comment cela se traduira sur le terrain. Ce qui est certain c’est que si cette musique venait à monter, le paquet du FMI, qui était en très bonne voie, pourrait tarder. Et ceux des autres bailleurs aussi. Une spirale infernale dans laquelle le pays perdrait beaucoup…
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