Société

Tunisie – Les trottinettes électriques : Un commerce florissant à très haut risque

Tunisie – Les trottinettes électriques : Un commerce florissant à très haut risque

Les trottinettes et autres vélos, électriques. Le nombre de ces « deux roues » en circulation dans les villes tunisiennes ne cesse d’augmenter à vue d’œil. Un commerce florissant, surtout en l’absence de toute réglementation. Et des dizaines de petits entrepreneurs ont choisi d’investir dans ce domaine, en achetant quelques « bolides » pour les louer aux jeunes sans aucune garantie et sans le moindre respect des mesures de sécurité élémentaires, mais, surtout, en l’absence totale de réglementation.

Il faut reconnaitre que nos villes ne sont guère adaptées à ce genre de trafic. Car en plus de l’absence de législation, nos villes ne disposent ni de circuits adaptés à ces véhicules, ni de l’éclairage public nécessaire pour assurer une visibilité minimale de ces “usagers de la route”

Qui n’a pas été effrayé par ces véhicules ultrasilencieux qui se faufilent à toute vitesse entre les voitures et les passants, souvent dans le noir, et sans aucune signalisation lumineuse ?

Des dizaines d’enfants, se payent, en effet, une ou deux heures de cascade à haut risque, pour des sommes dérisoires, juste en présentant une pièce d’identité, sans que ça soit celle du jeune lui-même. Ces enfants se lancent, surtout le soir, dans les grandes artères des villes, au milieu d’un trafic dense, et s’adonnent à des rodéos périlleux. Et tous les jours, on tombe sur un gosse qui traine son véhicule à deux roues, en claudiquant à côté, signe qu’il a chuté sans ménagement. Ces enfants ne portant aucune protection, ni casque, et chevauchant des véhicules sans aucun éclairage.

Il serait, peut-être opportun de penser à légiférer dans ce secteur, histoire de tenter de préserver la vie et la santé de nos enfants. Et il serait, peut-être judicieux de mettre des règles strictes de sécurité à respecter. Mais le plus important dans cela, c’est de mettre en œuvre un système de contrôle, pour vérifier le bon respect des règles qu’on va mettre en place. Car il ne sert à rien de mettre des règles sans veiller à leur respect. Comme cela a été le cas des mobylettes, pour les quelles, une loi parue il y a quelques années, exige en plus du casque, et des papiers, la détention du permis de conduire pour motocyclettes. Or, rien n’a été fait pour contrôler ce beau monde. Ce qui a permis à des centaines de « cascadeurs » de se lancer sur nos routes à tombeau ouvert, sous la casquette de livreurs de pizzas et autres menus.

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