Société

Tunisie – Razzia sur les plagistes de Bizerte et d’ailleurs… Qui a tort et qui a raison ?

Tunisie – Razzia sur les plagistes de Bizerte et d’ailleurs… Qui a tort et qui a raison ?

Les autorités de l’Agence nationale de protection du littoral ont récemment mené une série d’opérations ciblant les installations des plagistes dans la région de Bizerte et d’autres endroits prisés, tels que les plages de Ghar El Melh. Cette initiative a été saluée par certains et critiquée par d’autres.

Cette opération a suscité un vif débat sur les réseaux sociaux et les sites d’information. D’un côté, il y a ceux qui soutiennent le droit des plagistes à exploiter les ressources du pays et qui estiment que si les grandes stations balnéaires du monde avaient été traitées de la même manière, le tourisme balnéaire n’existerait plus. De l’autre côté, il y a ceux qui estiment que certains plagistes abusent en pratiquant des prix exorbitants, ce qui empêche de nombreux Tunisiens de profiter des plages et de la mer.

Certains citoyens affirment qu’il n’existe plus aucun accès gratuit à une plage sur plus de 250 km au nord et au sud de Tunis. Selon eux, une journée à la plage coûte plus de cent dinars, comprenant le parking, le parasol obligatoire et les chaises, sans même compter les frais de consommation forcés chez certains plagistes.

Les défenseurs des plagistes soutiennent qu’ils ont payé le droit d’exploiter ces plages et qu’ils ont le droit de bénéficier de ces installations.

En résumé, il y a des plagistes qui se plaignent de la confiscation de leurs installations, tandis que d’autres citoyens se réjouissent de retrouver l’accès à leurs plages. Par ailleurs, il est évoqué le fait que certaines autorités locales et régionales profitent financièrement de la location de parcelles de plage relevant de leur juridiction.

Il semble également que les plagistes dont les installations ont été confisquées n’avaient pas constitué de dossier ni obtenu d’autorisation pour cette année, se basant sur des autorisations de l’année précédente.

Une approche plus équilibrée pourrait être envisagée, en prenant en compte les besoins des autorités locales, l’appétit de ceux qui se lancent dans l’activité de plagiste pour quelques mois afin de réaliser des bénéfices, ainsi que les Tunisiens aisés qui souhaitent avoir un accès direct à la plage et ne regardent pas à la dépense. Cependant, il ne faudrait pas oublier les citoyens moins fortunés qui ne peuvent plus se baigner et profiter des kilomètres de plages du pays faute de pouvoir payer les droits d’accès qui sont hors de leur portée.

Il serait préférable que les autorités locales aménagent certaines plages en les rendant accessibles gratuitement pour ceux qui souhaitent passer une journée à la plage de manière plus traditionnelle, en apportant leur propre parasol, leurs sandwichs, leur eau gazeuse et leur pastèque. Il est important de ne pas négliger ces citoyens qui ne veulent pas se rendre sur des plages haut de gamme où tout est hors de prix.

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut