La cheffe du gouvernement, Najla Bouden, a tenu à citer ses principaux exploits depuis qu’elle est à la tête du gouvernement. Elle était toute contente d’annoncer qu’elle, et son cabinet de hautes compétences, ont réussi à rembourser les échéances des dettes du pays, aussi bien à l’intérieur du pays qu’à l’étranger, et qu’elle, aussi, réussi l’ultime exploit de verser les salaires.
On dirait bien que cette cheffe de gouvernement ne vivait pas en Tunisie et qu’elle débarque, elle aussi, d’un monde parallèle. Comment se fait-il qu’elle parle d’exploits que tous ces prédécesseurs ont réussi avant elle.
Est-ce qu’elle croit que c’était la première fois que le pays payait ses redevances, et que les salaires sont, pour la première fois de l’histoire du pays, versés à leurs bénéficiaires ?
Si elle a réussi, en jouant aux vases communicants, à trouver des sources de financement aux dépenses les plus urgentes, elle n’aura pas fait ou entamé le moindre effort pour mettre en place une politique économique saine, qui vise à créer les richesses, au lieu de gérer la misère au quotidien.
Ceci sur le plan de la politique économique, et ne parlons pas des autres secteurs laissés à l’abandon. Des secteurs aussi vitaux que la santé, l’environnement, l’agriculture, les transports…
Il faut reconnaitre pour la décharge de Mme Bouden, qu’elle occupe une position fort confortable, et elle peut se cacher derrière un président de la république qui veut tout gérer et qui dicte ses politiques, et derrière un groupe gouvernemental, dont elle pourra, toujours, dire qu’elle n’en a pas choisi le moindre membre.
Mais cela n’empêche qu’en tant que chef du gouvernement, on a, toujours, la plus grande part de responsabilité dans les résultats de la politique du pays. Et au vu des résultats que son cabinet est en train de produire, on ne peut pas dire que c’est brillant. Puisque les citoyens dont elle a, qu’elle le veuille ou pas, la responsabilité ne vivent plus. Ils ne mangent plus à leur faim, ils ne joignent plus les bouts, et ils vivent la dépression la plus profonde, à cause de ses performances et du climat politique et social délétère qu’elle a contribué à créer.
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