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Turquie : Un désastre pour l’économie israélienne à partir de ce 9 avril, Tel-Aviv prépare sa vengeance…

Turquie : Un désastre pour l’économie israélienne à partir de ce 9 avril, Tel-Aviv prépare sa vengeance…

Cela devait finir par arriver, avec la pression croissante de l’opinion publique et la fragilisation du pouvoir après les brillants résultats de l’opposition lors des élections municipales de mars dernier. Le président Recep Tayyip Erdogan n’a eu d’autre choix que de céder en rognant drastiquement les exportations en direction d’Israël. A partir de ce mardi 9 avril, d’après le communiqué officiel, une pléthore de marchandises essentielles ne seront plus livrées à l’Etat hébreu : Fils et profilés en aluminium, acier, ciment, peintures, câbles électriques, pesticides, engins de chantier, etc.

Le document fait 54 lignes, autant dire que ça fera du bruit en Israël. Et Ankara maintiendra la chape de plomb jusqu’à ce qu’un cessez-le-feu soit décrété à Gaza et que l’aide humanitaire y pénètre en grande quantité. A noter qu’Erdogan a pris cette décision le lendemain de l’interdiction formelle par Israël de tout largage d’aide humanitaire sur Gaza, l’aide turque. Après ça le président turc se devait de taper fort pour sauver la face devant des citoyens qui enragent contre l’Etat hébreu.

Entre Erdogan et Israël c’est une relation en dents de scie. Depuis l’attaque sanglante du 7 octobre et la riposte aveugle du Premier ministre Benjamin Netanyahu le chef de l’Etat turc a remis son costume de pourfendeur numéro 1 d’Israël – dans le verbe je précise. Depuis il multiplie les diatribes et même quelques actions coup de poing en direction de l’Etat hébreu. Mais il n’est jamais allé jusqu’à couper complètement le robinet, ce que d’ailleurs lui reprochent vertement ses partisans.

De toute évidence avec les derniers développements à Gaza la cadence des échanges commerciaux entre les deux pays, qui ont officiellement repris en novembre 2021, n’est plus tenable. Après le rappel de l’ambassadeur turc à Tel-Aviv et l’arrêt des négociations sur la coopération énergétique Ankara est contrait de monter de plusieurs crans. Buts de la manœuvre : stopper la grogne au sein de sa population et contrer une opposition que rien ne semble pouvoir arrêter sur la route de la prochaine présidentielle.

En face Israël éructe à l’annonce des sanctions et crie à la «violation des accords commerciaux» bilatéraux. Le ministère israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a déclaré que l’Etat hébreu prendra les «mesures nécessaires» pour riposter à la frappe turque. Israël Katz a demandé à ses services d’élaborer une liste de marchandises qui ne seront plus livrées à la Turquie, indique le communiqué du ministère. Et ce n’est pas tout…

Tel-Aviv prendra langue avec «des pays et des organisations pro-Israël aux États-Unis» pour obtenir d’eux qu’ils n’investissent plus un dollar chez Erdogan et qu’ils n’importent plus aucun bien en provenance de son pays. Il est aussi question de demander aux «amis» d’Israël au Congrès américain de plancher sur des sanctions contre la Turquie, ajoute le communiqué du département.

Manifestement très amer le chef de la diplomatie israélienne a posté sur le réseau social X (ex-Twitter) qu’Erdogan «sacrifie les intérêts économiques des Turcs au nom de son soutien au Hamas»…

La guerre du Proche-Orient vient de franchir un autre palier qu’on n’attendait pas et dont on ne connait pas l’évolution, encore moins l’issue, surtout avec l’assaut massif que prépare l’armée israélienne à Rafah. 

 

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