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Ukraine : 3e défaite d’affilée de Poutine, Kiev sera son cimetière comme le Vietnam l’a été pour les Américains

Ukraine : 3e défaite d’affilée de Poutine, Kiev sera son cimetière comme le Vietnam l’a été pour les Américains

Fréquemment, méthodiquement, l’artillerie russe s’acharne sur l’Ukraine. Et à chaque fois l’armée russe s’y casse les dents. Elle a encore remis ça ce jeudi 18 mai à l’aube. «Une série d’attaques aériennes sur Kiev, sans précédent par leur puissance, leur intensité et leur variété, se poursuit. C’est la neuvième attaque aérienne consécutive sur la capitale depuis début mai !», a fait savoir l’administration civile et militaire de la capitale, Kiev, dans un communiqué…

C’est le Patriot américain qui est “invincible“, pas le Kinjal russe

On a appris que des missiles de croisière ont été balancés par des bombardiers stratégiques russes en provenance de la région de la mer Caspienne, ensuite des drones de reconnaissance ont été envoyés sur Kiev. Mais «toutes les cibles ennemies dans l’espace aérien de Kiev ont été détectées et détruites», a indiqué la même source.

Le feu a pris dans une entreprise après que des débris sont tombés, mais aucun blessé n’a été recensé, a dit sur Telegram le maire de la capitale, Vitali Klitschko. Par contre une personne a perdu la vie et deux autres ont été blessées dans le port d’Odessa, sur la mer Noire, suite à un assaut contre un site industriel, selon l’administration militaire régionale.

L’armée a également mentionné des tirs de «missiles de croisière» dans la région de Vinnytsia, au centre du pays ; la presse locale a fait état d’explosions à Khmelnytskyi, à une centaine de kilomètres plus à l’ouest. Mais ce sera tout. 9 attaques en moins de trois semaines et Moscou n’a toujours pas atteint ses objectifs…

Il est loin le temps où les missiles russes martyrisaient les infrastructures ukrainiennes sensibles, avec des coupures de courant presque dans tout le pays, en plein hiver. C’est terminé. Kiev s’est bien requinqué depuis grâce aux missiles britanniques et aux canons français mais surtout grâce au système de défense aérienne Patriot, livré par les USA mi-avril dernier.

Depuis la donne a complètement changé et pour la troisième fois consécutive les desseins funestes de Vladimir Poutine sont contrecarrés. Même le “nec plus ultra” de Moscou, le missile hypersonique “Kinjal”, “l’invincible“, ne pèse pas lourd face à la défense aérienne ukrainienne. Le maître du Kremlin a mangé son pain blanc alors que l’adversaire monte en puissance.

La fin des haricots…

Ce que cherche en fait la Russie à présent, puisqu’aucune avancée notable sur le terrain n’est possible, c’est pulvériser les dépôts d’armes et de carburant de l’ennemi pour bloquer la contre-offensive que Moscou redoute tant. Les Russes ont d’autant plus peur que le président Volodymyr Zelensky revient d’une tournée triomphale en Europe où il a engrangé des soutiens militaires sans précédent.

Donc Poutine s’active pour geler les positions parce qu’il sait pertinemment que même ses alliés, qui payent aussi économiquement le prix de cette guerre, l’obligeront à négocier. D’ailleurs un haut responsable chinois, Li Hui, représentant spécial pour les affaires eurasiatiques et ancien ambassadeur à Moscou, était à Kiev pour évoquer le «règlement politique» du conflit. Il est en ce moment même en Pologne. Après cap sur la France, l’Allemagne et pour finir la Russie.

L’idée pour Poutine est de freiner la contre-attaque ukrainienne pour garder le maximum de territoires dans la perspective des négociations. Moscou sait qu’il devra lâcher des morceaux et fait tout pour en céder le moins. Mais patatras, le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, a «expliqué en détail au représentant spécial chinois les principes du rétablissement d’une paix durable et juste, fondée sur le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine».

«Il a souligné que l’Ukraine n’acceptait aucune proposition qui impliquerait la perte de ses territoires ou le gel du conflit», a ajouté le ministère ukrainien des Affaires étrangères. C’est très clair : Non seulement Kiev ne cédera aucun bout de son territoire en plus il exige que la Crimée lui soit rendue. Et en plus l’Ukraine, dont les capacités militaires augmentent, n’arrêtera pas de frapper.

Le Brésil l’a reconnu, la Chine y viendra forcément

Pékin devra se dépatouiller avec ça. La Russie est certes une alliée de premier plan, aussi bien sur le plan économique que pour les desseins géostratégiques de la Chine, qui ambitionne d’imposer aux USA un nouvel ordre mondial. Mais Xi Jinping n’est pas téméraire au point d’affronter le courroux de Joe Biden, de l’Europe et du G7 en livrant des armes à Poutine. Clairement Pékin n’en a pas les moyens présentement.

Dans son plan de paix formulé en 12 points la Chine louvoie en ne mentionnant pas explicitement la restitution de tous les territoires ukrainiens annexés par la Chine, mais un autre allié de Moscou, le Brésil, l’a fait publiquement. C’est bien la preuve qu’à un moment ou à un autre Poutine devra desserrer ses mâchoires qu’il a fermées sur l’Ukraine.

Si Poutine avait été attaqué de la même manière sur son sol ses alliés l’auraient soutenu militairement, ils en auraient peut-être la légitimité. Mais là c’est lui qui est allé chez son voisin pour y camper, un pays souverain reconnu par la communauté internationale depuis belle lurette et qui est représenté dans toutes les instances qui comptent. Poutine n’a rien à faire là-bas et quelles que soient les raisons fallacieuses qu’il a avancées il devra sortir. On l’obligera à sortir.

Pékin abat ses toutes dernières cartes pour aider le Kremlin à sauver la face mais de toute évidence le statu quo ne peut pas durer. Il arrivera un moment où ils contraindront Moscou à s’asseoir à la table des négociations et ce sera forcément à son désavantage vu l’inversion des rapports de force sur le terrain.

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