Éric Zemmour, qui avait prédit que Vladimir Poutine ne donnerait jamais l’ordre d’attaquer l’Ukraine, a admis avoir “dit une bêtise“. Mais ce sera tout. Ne lui demandez pas d’avoir une once de compassion pour les Ukrainiens que la guerre a bouté hors de leur pays. “Je partage et je comprends l’émotion vis-à-vis des populations ukrainiennes“, néanmoins “il n’est pas bon d’arracher les gens comme ça loin de leur pays, de déstabiliser la France qui est déjà submergée par l’immigration“, a asséné Éric Zemmour ce lundi 28 février sur RTL. Tout ceux qui s’attendaient à des commisérations après le petit mea-culpa sont avertis : Zemmour continuera à faire du Zemmour…
Quelque 300.000 Ukrainiens ont débarqué dans l’Union européenne (UE), selon la Commission européenne, la moitié ont trouvé refuge en Pologne. “Je pense que les Polonais ont décidé de tous les accueillir. Je pense qu’il nous faut aider les Polonais à les accueillir, je préfère qu’ils soient en Pologne. Ils pourront plus facilement rentrer chez eux quand la guerre sera finie“, a ajouté le candidat à la présidentielle.
“Je propose que nous aidions les Polonais et que la commission européenne lève les sanctions financières contre ce pays“, ajoute le candidat à la présidentielle. Il fait allusion au tour de vis de l’UE sur les fonds européens que devait toucher la Pologne, gelés pour cause de dérives sur les droits humains et la législation communautaire…
Même l’autre challenger d’extrême droite, Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national à la présidentielle d’avril 2022, est d’avis qu’il faut “bien sûr” recevoir les réfugiés, “sous l’égide du Haut commissariat” des Nations unies, car “il faut respecter la Convention de Genève“…
Zemmour n’en est pas à sa première déclaration fracassante, en novembre 2021 il avait choqué les Français en dénonçant la victimisation à outrance autour des attentats du 13 novembre 2015 à Paris. Il avait récidivé deux semaines après avec un geste inqualifiable lors de sa visite à Marseille. Tous ces écarts lui ont été pardonnés par les électeurs, vu que plusieurs sondages le placent au second tour de la présidentielle face au président sortant, Emmanuel Macron. Ce dernier pour moins que çà – ses propos sur les non-vaccinés – avait perdu d’un coup 4 points d’intentions de vote. On verra si Zemmour payera cash sa dernière boulette…
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