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VIDEO-La réplique de Gleizes à Macron pour sa voiture électrique “discount” : Et les morts en RD Congo juste pour extraire le lithium?

On attend beaucoup du pays qui a mis sur orbite l’Accord de Paris, en 2015. Depuis ce document sert de boussole et d’étalon à la Communauté internationale pour jauger les avancées en matière de lutte contre le changement climatique. La France se doit donc de frapper de grands coups pour indiquer la voie à l’humanité. Quelques jours après la COP28 le président Emmanuel Macron a annoncé la mise en place d’un dispositif pour mettre la voiture électrique à la portée des faibles revenus. Les écologistes sont les mieux placés pour évaluer l’impact d’une telle opération et tout ce que fait la France pour rentrer dans les clous qu’elle a elle-même fixés il y a 8 ans. “Tunisie Numérique” a donc posé la question à Jérôme Gleizes, Vice-Président du Groupe Les écologistes au Conseil de Paris, Conseiller de Paris du 20e arrondissement et Président de l’Ecole des ingénieurs de la Ville de Paris.

Le véhicule électrique à 100 euros par mois est une réalité depuis le 1er janvier 2024. M. Gleizes a fait le commentaire qui suit : “J’avais un peu de condoléances par rapport aux gens du Kivu [au..de la RD Congo], par rapport à tous les gens qui se font aujourd’hui assassiner dans les mines pour extraire du lithium, pour permettre à ce que les batteries occidentales puissent être construites. Ou par rapport aux batailles qui sont menées en Bolivie, pareil, par rapport à l’extraction du lithium et de tous les métaux rares qui sont indispensables pour ces batteries.

C’est-à-dire que là c’est pas une question de gaz à effet de serre, c’est une question des métaux rares et de toute extraction…Euh quand on parle de morts, le nombre de morts qu’il y a eus…Cette anomalie géologique, je ne sais plus qui avait dit ça par rapport au Zaïre, enfin l’ex-Zaïre aujourd’hui la République Démocratique Congo, qui détient des tonnes de métaux…Voilà on sait que malheureusement ça se fait au détriment des populations. On déplace, on assassine des populations pour pouvoir extraire, et ce sont des entreprises australiennes, françaises, américaines, chinoises qui vont extraire tous ces métaux…

Voilà, donc je trouve que c’est pas responsable de la part de M. Macron de ne pas avoir conscience de ce que ça signifie”, a asséné le Conseiller de Paris du 20e arrondissement.

Au sujet des “gigafactories” (les méga usines pour fabriquer des batteries électriques), domaine dans le lequel le président français bouge beaucoup, il a fait le commentaire qui suit : “d’abord 1 il faut savoir d’où vient la matière première. La France ferait mieux d’abord de récupérer les processus technologiques et après de voir comment elle alimente en matière première. Donc ça c’est un peu le point faible de ces décisions gouvernementales. Et puis bon…enfin c’est un programme systémique de répondre à la crise écologique. Il y aurait une priorité ce serait plutôt la rénovation des bâtiments…

Là on axe tout sur les mobilités mais en fait aujourd’hui un des premiers problèmes c’est donc 1) le bâtiment, 2) la production d’énergie. Il faudrait qu’on augmente notre production d’énergies non renouvelables. Or la France est très retard à cause du nucléaire. Voilà, donc c’est épiphénoménique la proposition de M. Macron ; (…) demain c’est batterie, après demain ce sera l’hydrogène. L’écologie a besoin aujourd’hui d’une planification écologique, pas d’une succession de petites mesures.

Et c’est ça le problème avec Emmanuel Macron, c’est qu’en fonction de son tempérament du moment, de son humeur il va mettre en avant tel ou tel projet. Il n’y a pas de proposition systémique pour répondre à la crise systémique”, a conclu le Président de l’Ecole des ingénieurs de la Ville de Paris.

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